dimanche 2 février 2014

La trahison d'Einstein. Eric-Emmanuel Schmitt ***

La Trahison d


janvier 2014
Format : 183 mm x 125 mm
162 pages
EAN13 : 9782226254290
Prix : 12.00 €



QUATRIEME DE COUVERTURE

Sur les rives d’un lac du New Jersey, deux excentriques se rencontrent et sympathisent. L’un est Albert Einstein ; l’autre est un vagabond en rupture avec la société.

À ce confident de hasard, Einstein expose son dilemme. Pacifiste militant, il connaît les conséquences terrifiantes de ses travaux théoriques et craint qu’Hitler et les nazis ne fabriquent la première bombe atomique. Devrait-il renier ses convictions et prévenir Roosevelt, afin que l’Amérique gagne la course à l’arme fatale ? Quel parti prendre alors que le FBI commence à le soupçonner, lui, l’Allemand, le sympathisant de gauche… le traître peut-être ?

Dans cette comédie intelligente et grave, drôle parfois, Eric-Emmanuel Schmitt imagine le conflit moral d’un homme de génie, inventeur malgré lui de la machine à détruire le monde.

MON AVIS

Nous sommes en 1934, Einstein a 55 ans.  Il a déjà reçu son Prix Nobel de physique pour la théorie de la relativité E = mc².  Il est à Princeton et dialogue avec un vagabond.

Le vagabond lui reproche d'être pacifiste.

Echanges sur le pacifisme, le militarisme, l'antisémitisme.

Les positions d'Einstein évoluent, nous sommes en 1939, la liberté est en danger, il faut combattre car l'humanité est en péril dit Einstein.  Hitler est dangereux, Roosevelt est inerte.

Un troisième personnage , l'agent du FBI Oneill voit en Einstein un communiste.

Einstein est lui rongé par la crainte qu'Hitler ne développe la bombe atomique.

La guerre arrive, Hiroshima.

Dans ces échanges qui se situent entre 1934 et 1955, on verra l'évolution de la pensée d'Einstein en fonction de la situation, passant du pacifisme au militarisme au nom de la défense de la liberté.  On présentera ici le "rôle" joué par Einstein dans la politique américaine qui craignait le communisme, la guerre froide.   Le récit aurait pu prendre plus de profondeur.

Une belle histoire d'amitié où l'on peut apprécier le côté humain du savant, avec ses doutes, ses émotions.

Une agréable lecture.

Ma note 7/10


LES JOLIES PHRASES

Le patriotisme est une maladie infantile, la varicelle de l'humanité.

A la guerre, on ne tue pas pour tuer, mais pour ne pas mourir.  Et ce soldat se bat à votre place.

S'il peut réduire nos pages en cendres, Hitler ne parviendra pas à brûler la pensée, parce que la pensée c'est le feu.

Les aventures sentimentales sont plus dangereuses que la guerre : au combat, on n'est tué qu'une fois, en amour, plusieurs fois.

Ma fainéantise n'atteint le pic du plaisir que si les autres travaillent.

Deux choses sont infinies : l'univers et la bêtise humaine.

Si la foi constitue une passion pour le mystère, alors je crois.  Car ce qui demeure éternellement incompréhensible dans la nature, c'est qu'on puisse la comprendre.  Plus j'étudie et j'avance à la poursuite de la vérité, plus je m'étonne et m'émerveille.

Parce qu'il est impossible de prévoir toutes les conséquences de ses actes, le sage se limite à la stricte contemplation.

Quand vous scrutez le ciel, voyez-vous des frontières ? Lorsque vous contemplez les étoiles, considérez-vous que cela a un sens, les passeports, les visas, les postes de douane et les couleurs de peau ?

La vie ressemble au vélo, il faut continuer à avancer si l'on ne veut pas perdre l'équilibre.










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