dimanche 30 décembre 2012

Je vous souhaite une belle et heureuse année 2013.  Riche en lectures et découvertes.

Livre jeunesse "L'arche part à 8 heures" Ulrich Hub *****






Auteur(s) : Ulrich Hub
Illustrateur : Jörg Mühle
Traducteur : Emmanuèle Sandron
96 pages au format 12,5 x 21 cm Illustrations en noir et blanc Couverture souple illustrée en couleurs.

ISBN : 978-2-87426-083-4
Prix de vente : 8 €
Droits disponibles : Non
Résumé :
Sur la banquise, trois pingouins (deux grands et un petit) s’interrogent. Dieu existe-t-il ? Voit-il vraiment tout ? Est-ce vrai qu’il édicte des règles et qu’il se fâche tout rouge si on ne les respecte pas ? Et surtout, pourquoi a-t-il provoqué le déluge, qui menace aujourd’hui toute vie sur terre ? Le seul espoir réside en Noé, qui a choisi de sauver les espèces vivantes sur une arche qui pourra résister au cataclysme. Il n’y a qu’un problème : seuls deux représentants de chaque espèce sont admis sur l’Arche. Les deux pingouins choisis par la colombe messagère ne peuvent pas se résoudre à abandonner leur ami sur la banquise. Ils le passent en fraude dans une valise. Et leur débat métaphysique se poursuit sur l’Arche...
Les craquantes illustrations de Jörg Mühle renforcent la richesse de ce petit roman, intelligent et indispensable.
Extrait :
 — Mais qui est Dieu exactement ?
Quand on interroge un pingouin sur l’identité de Dieu, il ne sait pas exactement quoi répondre.
— Oh... Dieu ! dit un pingouin. Question difficile... Dieu est grand et très, très puissant. Il a décidé un tas de règles et il lui arrive de se fâcher tout rouge quand on ne les respecte pas. Mais sinon, il est très gentil.
— Il n’a qu’un seul petit inconvénient, ajoute l’autre pingouin.
— Et quoi donc ?
— Il est invisible.
— C’est un gros inconvénient, dit le petit pingouin, déçu. Si Dieu est invisible, personne ne peut être sûr qu’il existe vraiment. »

Auteur(s) :
Né à Tübingen en 1963, Ulrich Hub est metteur en scène et auteur de nombreuses pièces de théâtre, dont plusieurs pour la jeunesse. Il vit aujourd’hui à Berlin.

L’illustrateur, Jörg Mühle né à Francfort en 1973, a étudié les arts décoratifs à l’Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris.

Emmanuèle Sandron, traductrice  littéraire, collabore entre autres avec Actes Sud, Albin Michel, les Presses  de la Cité, Le Seuil Jeunesse et Alice Jeunesse (Le jour où j’ai rencontré  un ange).

Prix :
Prix Sorcières 2009 et Prix Tam-Tam 2008 
Ce roman est repris dans la sélection "100 livres récents pour tous les âges", proposée par le CNL et Bayard Milan. les livres ont été choisis par la BnF/CNLJ - La Joie par les livres. Ce qu'ils en disent : "Un petit roman, drôle, philosophique, tout en dialogues, qui pose des questions existentielles tout en restant parfaitement enfantin, grâce au petit pingouin clandestin, joueur, farceur et gourmand. Un petit bijou."




Critique

Pour finir l'année en beauté et en douceur, je partage avec vous une lecture jeunesse.

Lorsque 3 pingouins se retrouvent sur la banquise où il n'y a que de la neige et de la glace, de la glace et de la neige.... de quoi parle -t-il ??

De Dieu.  C'est qui ?  il est invisible.. existe-t-il ??   Lorsqu'une colombe arrive et nous parle de l'arrivée du déluge et du départ dans l'arche de Noé,  que faut-il faire , 2 tickets sont disponibles et ils sont 3 amis???

Une très belle histoire avec beaucoup d'humour sur l'amitié, la spiritualité,  un très beau livre partagé avec plaisir avec mon grand garçon qui fêtera tout prochainement ses 8 ans.


Une phrase sympa :

En parlant de Dieu  :   Il ne devait pas avoir beaucoup d'imagination quand il a créé la banquise, c'est lui qui a créé les pingouins!  Alors, il a dû s'emmêler les pinceaux, répond le petit pingouin.  Nous sommes des oiseaux, mais nous puons le poisson; nous avons des ailes, mais nous ne savons pas nous en servir...




































Seicho Matsumoto "Un endroit discret" ***

Couverture du livre Un endroit discretVisuel interne de livre


  • Date de parution: 03/11/2010
  • Editeur: Actes Sud
  • EAN: 9782742795369
  • Babel Noir


Résumé :
Tsuneo Asai est en mission à Kôbe pour le compte du ministère de l'Agriculture lorsqu'il reçoit un coup de téléphone : son épouse est morte quelques heures plus tôt. Elle a succombé à une crise cardiaque tandis qu'elle se trouvait dans un magasin. Sous le choc, il décide de rentrer à Tôkyô par le premier train. Eiko avait le coeur fragile, il le savait, et la nouvelle de son décès ne l'a surpris qu'à demi. Les circonstances de sa mort, en revanche, ne laissent pas de l'étonner. Comment cette épouse docile, au caractère réservé, avec laquelle il menait une vie calme et sobre, qui ne s'absentait de la maison que deux ou trois après-midi par semaine pour aller à ses réunions de haïku, a-t-elle pu mourir dans une curieuse petite boutique de cosmétiques, dans un quartier où elle n'aurait jamais dû mettre les pieds ? Quelques jours plus tard, il décide d'aller s'excuser auprès de la commerçante de la gêne occasionnée. Il découvre alors, non loin de là, la villa Tachibana, une maison de rendez-vous. Son trouble grandit. Peu à peu, d'infimes détails, de curieux haïkus publiés à la mémoire de son épouse dans la revue de son cercle littéraire, les confidences du personnel des "villas" sur les couples illégitimes qui les fréquentent, le convainquent que sa femme menait une double vie... Dans ce roman écrit au début des années 1970, Seichô Matsumoto traque de l'intérieur un fonctionnaire appliqué brusquement débordé par un événement inattendu. Ce faisant, il nous donne à voir une société japonaise profondément ambivalente, à la fois pétrie de conventions et complice de ceux qui les ignorent.

Auteur de romans policiers parmi les plus célèbres de la seconde moitié du XX siècle, Seicho Matsumoto (1909-1992) a écrit de nombreux livres.  En France il a également publié chez Philippe picquier La Voix, Tokyo Express et Le vase de sable.



Critique

Je n'ai pas l'habitude du genre, ce n'est pas mon style de lecture habituel mais au final, je ne suis pas déçue.

Un livre de masque, sans jeu de mots, qui sommes nous vraiment ? où plutôt comment un fonctionnaire très en phase des conventions, dans le respect des traditions du Japon, devient peu à peu un autre...  Comment un fonctionnaire exemplaire Asai Tsuneo apprend le décès de son épouse durant une mission à Kôbe. Décès dans des conditions qui lui semble curieuse, il mène alors l'enquête et découvre la double vie de son épouse.  Dans sa quête de vérité, ce fonctionnaire exemplaire devient hanté par cette double vie et comment il va littéralement péter un câble pour devenir un autre... Il porte un masque en public et va perdre la raison obsédé par le sens du détail.....  Un bon suspense qui nous révèle les us et coutumes de la société japonaise.


Quelques phrases :

"Il avait l'impression d'avoir été entraîné par une lame de fond, avant d'échouer sur le littoral où l'avait déposé une vague ordinaire, par inattention ou par erreur?  Comme s'il avait été englouti dans une aberration absolue.  Comme s'il avait subi une violence venue de l'extérieur"

"L'acte n'avait pas été planifié.  Il avait eu lieu par hasard.  Dans le hasard il n'y avait pas de but.  Dans un acte sans but la sensation de réalité était très légère."


Un livre jeunesse : 35 kilos d'espoir d'Ana Gavalda *****

Couverture du livre 35 kilos d'espoir

Grégoire déteste l'école, si fort qu'en sixième il a déjà redoublé deux fois. Le seul endroit qu'il aime, son refuge, c'est le cabanon de son grand-père Léon, avec qui il passe des heures à bricoler.

Quand Grégoire est renvoyé du collège, pourtant, Léon est furieux. II renonce à consoler son petit-fils et lui refuse sa protection. II est temps, peut-être, que Grégoire accepte de grandir... 

Bayard Jeunesse

Magnifique livre pour la jeunesse, pour les ados ou pré-ados, le seul livre jeunesse d'Anna Gavalda; qui avec beaucoup d'humour, d'optimisme aborde la place de nos jeunes dans le système scolaire. 
Comment lorsque l'on ne trouve pas sa place à l'école, qu'on y va la boule au ventre, en se dévalorisant, en se disant je suis un cancre, je suis nul... tout peut basculer grâce à l'amour et la bienveillance de ses proches. Comment le regard des autres, la séparation et le mal être des parents peut avec beaucoup d'amour, se transformer et trouver la force de se dépasser, de trouver sa voie ... 
Un livre magnifique qui je pense, permettra aux ados d'être compris et de se dépasser pour enfin trouver le bonheur. Beaucoup d'émotions , j'ai même pleuré et oui, un beau message d'espoir..

Merci mon petit bonhomme de m'avoir permis de partager cette lecture avec toi.

mardi 25 décembre 2012

La vérité sur l'affaire Harry Québert Coup de coeur *****

La vérité sur l'affaire Harry Quebert.


GRAND PRIX DU ROMAN DE L’ACADEMIE FRANCAISE 2012 !  GONCOURT DES LYCEENS 2012
PRIX DE LA VOCATION DE LA FONDATION BLEUSTEIN-BLANCHET 2012






















Quatrième de couverture :

À New York, au printemps 2008, lorsque l'Amérique bruisse des prémices de l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur d'ici quelques mois.

Le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.

Convaincu de l'innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l'enquête s'enfonce et il fait l'objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s'est-il passé dans le New Hampshire à l'été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?

Sous ses airs de thriller à l'américaine, La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert est une réflexion sur l'Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice et sur les médias.




Ma critique :

"Un bon livre est un livre que l'on regrette d'avoir terminé"...

Que dire de plus que le quatrième de couverture pour ne pas trop déflorer l'histoire, un livre que je suis triste d'avoir terminé.  Il ne me laisse pas indifférente, je suis triste de quitter Marcus, Harry, Nola,  des personnages qui m'ont "habité" pendant la lecture et m'accompagneront certainement encore quelques jours.  Le livre ne s'arrêtera pas en tournant la dernière page.
C'est le genre de livre que j'avais vraiment envie de prendre dès que 5 minutes de temps libre s'offraient à moi, l'envie de rentrer dans cet univers  qui nous surprend page après page, on pense comprendre quelque chose et jusqu'à la dernière page on est dans l'inattendu et le suspense.

Une belle histoire d'amour et d'amitié, où l'on parle d'écriture, de littérature, de la vie américaine, du pouvoir des médias, de quête de vérité et d'hypocrisie, de passion et de crime.. 

Une belle découverte .

A dévorer absolument.


Quelques jolies phrases : 

- Concernant l'écriture :

"Le premier chapitre,Marcus,  est essentiel. Si les lecteurs ne l'aiment pas, ils ne liront pas le reste de votre livre."

"Etre écrivain c'est être vivant"

"Le jour où écrire donnera un sens à votre vie, vous serez un véritable écrivain"

" Si les écrivains sont des êtres si fragiles, Marcus, c'est parce qu'ils peuvent connaître deux sortes de peines sentimentales, soit deux fois plus que les êtres humains normaux : les chagrins d'amour et les chagrins de livre.  Ecrire un livre, c'est comme aimer quelqu'un, ça peut devenir très douloureux."

"Un bon livre est un livre que l'on regrette d'avoir terminé"

- Concernant l'amour :

"L'amour c'est très compliqué.  C'est à la fois la plus extraordinaire et la pire chose qui puisse arriver vous le découvrirez un jour.  L'amour, ça peut faire très mal.  Vous ne devez pas pour autant avoir peur de tomber, et surtout pas de tomber amoureux, car l'amour, c'est aussi très beau, mais comme tout ce qui est très beau, ça vous éblouit et ça vous fait mal aux yeux.  C'est pour ça que souvent, on pleure après."

" Marcus, savez-vous quel est le seul moyen de mesurer combien vous aimez quelqu'un ?  Non. C'est de le perdre"

"Notre société a été conçue de telle façon qu'il faut sans cesse choisir entre raison et passion.  La raison n'a jamais servi personne et la passion est souvent destructrice."

- Divers :

"Qui ose gagne."

"L'important, ce n'est pas la chute, parce que la chute, elle, est inévitable, l'important c'est de savoir se relever."






jeudi 13 décembre 2012

Joyeux Noël Alexandre Jardin ****

Joyeux Noël par Jardin

Auteur(s) : Jardin Alexandre 

Collection : Littérature Française 
Parution : octobre 2012 
Prix : 19,80 €

Joyeux Noël

Code ISBN / EAN : 9782246790204

N° Hachette : 3805348
Format : 20,5 x 13,3 mm
Nombre de pages : 304 


- Croyez-moi, il est possible de mener sa vie en disant tout. Une existence sans déni ? Sans angle mort ! s'écria la jeune femme.
- Vous n'avez donc aucun secret ?
- Si, des montagnes ! rétorqua-t-elle.
- Alors ?
- Mes secrets me construisent, mes angles morts me détruisent.
Puis elle ajouta avec jubilation : 
- A Noël, j'offrirai le plus beau des cadeux : ma vérité ! A ceux que j'aime, ma famille. C'est comme cela qu'il faut vivre ! Nous serons vieux plus tard.
- Joyeux Noël !.

Après avoir tenté de refonder sa propre tribu sur un roc de vérité - en publiant Des gens très bien en 2011 - , Alexandre Jardin prouve du début  à la fin de ce roman drôle et terrible, qu'il est possible de regarder la réalité en face.


La critique

Lorsque j'ai commencé le livre, j'ai d'abord eu la crainte qu'il ne ressemble trop au précédent "Des gens très biens" mais très vite , le décor planté (nous sommes sur une île en Bretagne),   les personnages campés ( une tribu particulière, les Diskredapl) , on retrouve avec grand plaisir le style inimitable d'Alexandre Jardin.

L'auteur nous plante le décor et nous explique ce qui l'a amené à écrire ce livre.  Après la parution "Des gens très biens", il s'est rendu compte que les gens lui livraient facilement leurs secrets, qu'ils pensaient qu'il pouvait tout entendre.  Il a fait la rencontre d'une personne qui joue franc jeu, qui dit les choses et ne cache pas la vérité, parle et vit sans angle mort.  Il s'est inspiré de l'histoire de sa famille pour essayer de prouver qu'il était possible de vivre sans angle mort.

La vérité , il est vrai n'est pas toujours bonne à dire où à entendre mais lorsqu'il n'y a pas de non dit, pas de secret dans le placard, n'est-il pas plus facile de vivre??

Ce livre drôle, grave par moment nous amène dans tous les cas au questionnement.  Est-il bon de tout dire, quelles sont les limites,   "Quand on veut dire le vrai, ne change ton pas de mensonge ?"
Est-on prêt à voir la vérité qui parfois nous brûle tellement les yeux qu'on ne la voit pas ?    Est-on gardien de secrets dans certains cas , où en sommes tous prisonnier.


En fin de livre, Jardin nous démontre qu'il est possible d'appliquer cela au quotidien, comme l'héroïne de son roman qui écrit son journal en partie double. 

 Sur les pages de droite :  la vérité qu'il montre en société : comme sa feuille d'impôt, sa photo de lui habillé, son passeport,sa tête de vie..

Sur les pages de gauche : raconte sa vérité sans comédie, sa vérité : une photo de son corps nu avec ses 10 kilos de trop comme il dit, sa tête de mort, sa main gauche qui dit la vérité.



"extrait  journal de bord de ma lucidité écrit Norma - Ce journal est écrit en deux parties. Sur les pages de gauche, ma chère famille, vous trouverez ce que j'ai été en vérité, et sur celles de droite le rôle social que j'ai souvent joué. A gauche l"être, à droite, la chronique des reniements et de mes lâchetés.  Adroite, je mens, à gauche je m'avoue. Un jour viendra je l'espère, où les miens n'écriront plus que sur les pages de gauche" 



Je vous invite à partager un petit morceau de vie et une veillée de Noël avec les Diskredapl, je suis convaincue que vous prendrez beaucoup de plaisir , et vous interrogerez aussi sur le poids des secrets. Un vrai petit régal .


Quelques extraits choisis

"Sans doute faut-il mourir un peu pour renaître à soi"

"Comme le risque d'être vrai permet aux autres de l'être à leur tour"

Une citation de Cioran " Quand on rencontre quelqu'un de vrai, la surprise est telle qu'on se demande si on n'est pas victime d'un éblouissement"

"La réalité prenait une avance sur l'imaginaire, avance qu'aucune exagération ne rattraperait jamais"

"...le rire a cet avantage qu'on n'y entend pas les mots ...."

"Noël est la fête d'une naissance impossible puisque le Saint Esprit a conçu directement dans le sein de Marie"

"Le fil à plomb des légendes n'est-il pas indispensable pour bâtir" une société."






mardi 4 décembre 2012

Noël quel bonheur ! ***

Couverture du livre Noël, quel bonheur !Image par défaut






























Auteur(s) :
 
François Bégaudeau, Yannick Haenel, Chloé Delaume, Vincent Delecroix, Dorothée Janin, Philippe Vilain, Arnaud Viviant, Vincent Hein, Arthur Dreyfus, Gaelle Obiegly, Jakuta Alikavazovic, Philippe Adam, Jean-Philippe Rossignol







Un  grand merci à my boox.fr car cette année Noël a pris de l'avance sur le calendrier.  Et oui, j'ai eu la chance de recevoir ce livre "Noël, quel bonheur"

On pense à l'esprit de Noël, les jolis contes, l'esprit de partage, d'entraide, le bonheur, le sapin, les cadeaux, les marchés de Noël, la neige (qui d'ailleurs a fait sa première apparition ce week end), le vin chaud, les lumières, les guirlandes....

Le livre est d'ailleurs d'un rouge couleur Noël, avec ses 13 étiquettes cadeaux, tiens tiens comme les 13 mendiants de Noël... mais ici il s'agit de 13 auteurs contemporains et de 13 nouvelles parfois très éloignées d'un certain esprit de Noël, mais à chacun sa vision.

J'ai beaucoup aimé celle de Vincent Delecroix, un homme fêtera son 33ème anniversaire à Noël,ses amis : Pierre, Simon, André, Thomas, Judas, ... cela ne vous rappelle rien! ,  un joli parallèle avec une autre naissance un 24 décembre.

On voyage ensuite sur l'île de Christmas avec Dorothée Janin, l'île aux crabes rouges et une jolie "Sauvée des eaux"

On partira en Indonésie, puis à Naples en compagnie de Philippe Vilain et ses "Amours napolitaines", oh amour quand tu nous tiens, une jolie rencontre, l'amour et la passion inavouée d'une vie.

Arnaud Viviant déborde d'imagination et nous parlera de soumission, drôle et cynique

Une émouvante nouvelle d'Arthur Dreyfus "La gelée de soleil", souvenir de Noël, d'une personne, de voyages..

Merci à Philippe Adam "Les clowns" pour sa belle histoire de vie en société, à partager ou non, tout le monde sait tout sur tout le monde , on en parle ou pas ??

"Solstice d'hiver" de Jean-Philippe Rossignol : lorsque l'amour triomphe sur la haine et lorsque la lumière renverse Satan.

Lorsque l'esprit de famille tourne au drame de Chloé Delaume 

et enfin une très belle histoire de François Begaudeau, nostalgie quand tu nous tiens, lorsque la fuite nous amène à prendre des habitudes de solitude à Noël?....

Bref un petit livre qui se dévore, on voyage, des histoires  avec émotion, sans queue ni tête, avec amour, humour, imagination, ironie, à vous de choisir et de voir votre vision de Noël.

Encore merci Thomas pour cette lecture

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lundi 3 décembre 2012

Ego tango *** Caroline De Mulder



Caroline de Mulder est née à Gand, en 1976, elle enseigne à Namur et vit à Paris. Elle a gagné le prix Rossel en 2010. Elle vient de sortir un nouveau roman  "Nous les bêtes traquées" 

Une écriture qui surprend. Des phrases de 3 mots. Une ponctuation énergique, un style haché, des mots qui s'entrechoquent écho à la brutalité du tango.  Cela déroute au départ, mais très vite ce style intrigue et attire à la fois et nous emmène petit à petit à la découverte du monde du tango.

Echo d'une passion pour la danse,la découverte du monde de la nuit, l'alcool, les drogues, l'amour , la rupture.  Tout à coup, le livre prend l'allure d'un polar avec la disparition de Lou...

Ce livre nous permet de comprendre un peu plus la passion pour le tango, un univers très particulier à découvrir..



Quelques extraits choisis :


"Le tango rend le sourire aux plus tristes"

"Le tango était tout ce que je n'étais pas, en voulant l'apprendre je me faisais violence, il me plaisait donc d'avance."

"Lou dit ça, qu'à l'époque, son père avait déjà passé l'arme, grand bien  lui fasse, il avait bu la goutte de trop, celle qui a fait déborder le vase de son foie."

"Lou et sa tante partagent leur oisiveté avec plusieurs habitués des milongas, qui passent leurs jours à se remettre de leurs nuits, leurs nuits à remonter le sens des aiguilles et à tuer le temps à coups de talon."

"Son absence mentale m'irrite presque plus que sa présence"

"un peu comme à ces dîners d'enterrement. On est triste, bien sûr, mais de moins en moins, le vin aidant, et bientôt on n'en peut plus d'essayer, par politesse, de penser à des choses tristes sans y parvenir."

"Chaque jour où rien n'arrive nous éloigne du jour où quelque chose aurait pu arriver.  Nous rêvons, dans l'ombre de nous mêmes.  Ce que nous attendions devient ce qui nous attend.  Plus nous avançons, plus la vie nous fuit."

"J'ai le coeur comme si je n'avais pas mangé depuis, je n'ai pas mangé depuis, le coeur creux et calé dans le ventre. Ca serre fort, ça ne lâche plus."

"Vivant sur sa beauté, d'un rayon de soleil qui pâlissait, se permettant tout, comme si ça suffisait, comme si rien ni personne ne tiendrait rigueur, comme si on l'aimait.  Elle s'imaginait qu'on l'aimait et que c'était elle qui toujours partait. Pas faite pour rester."


jeudi 29 novembre 2012

ego tango de caroline de mulder

Couverture du livre Ego tango

EGO TANGO, de Caroline de Mulder



Voyage dans le monde clos et moite du tango parisien, dans lequel les afficionados se jettent à corps perdu et vivent la danse comme une addiction, Ego tango est aussi un chassé croisé amoureux entre quatre personnages dont les rapports sont ceux qui s’expriment, sur un plan métaphorique, dans le tango lui-même (j’avance, tu recules)






« Ad nauseam. Nous ne parlons plus que de ça : la disparition de Lou et celle d’Alexis de Saint-Ours, plus vu depuis. Enfin du neuf à remâcher. Il faut dire que dans le monde du tango, rien ne se passe jamais. Quelques chassés-croisés, les années d’abondance. Des amourettes foirées. Plus qu’à notre tour, nous attendons, et rien ne vient. »
Voyage dans le monde clos et moite du tango parisien, dans lequel les afficionados se jettent à corps perdu et vivent la danse comme une addiction, Ego tango est aussi un chassé croisé amoureux entre quatre personnages dont les rapports sont ceux qui s’expriment, sur un plan métaphorique, dans le tango lui-même (j’avance, tu recules)
Un fil rouge: le roman du tango devient roman policier quand Lou, une danseuse exceptionnelle, et son amantt disparaissent si brutalement que l'on soupçonne un meurtre. La narratrice, qui tentait de se réapproprier dans la danse son propre corps, fascinée, enquête... Le drame surgit, car dans lae tango tragique le tragique n'est jamais loin...
Biographie: Née en 1976 à Gand, en Belgique, Caroline Der Mulder enseigne à l'université de Namur. Elle vit actuellement à Paris. Ego tango est son premier roman. Au printemps 2011, elel publiera un essai aux Editions Gallimard (Faust amoureux)
Données techniques: 224 pages, 16 €, parution 2010, ISBN: 9782876735330

dimanche 25 novembre 2012

Barbe Bleue Amélie Nothomb **** La critique

Le colocataire est la femme idéale.

Barbe bleue par Nothomb


C'est toujours avec beaucoup de plaisir que je me plonge dans la lecture d'Amélie Nothomb. Mis à part les 3 précédents, je pense avoir tout lu, et celui-ci me donne envie de lire les 3 manquants..;

Amélie, quel imaginaire, d'emblée on fait connaissance avec Don Elemirio, personnage étrange cachant un secret.  Saturnine arrive, elle ne le connaît pas, elle devient sa 9ème colocataire, et, très vite veut résister et connaître ce que Don Elemerio cache afin de l'empêcher à continuer à nuire....

Une relecture très personnelle, d'un Barbe Bleue.  Amélie Nothomb nous emmène comme toujours dans un univers étrange et improbable où les noms des personnages sont complètement insolites, le contexte tout autant mais néanmoins  non dénués de sens.. Quel régal dans les nombreux dialogues , courts et oh combien  riches , qui comme le fait toujours l'auteure avec énormément de brio ,nous amènent  à des réflexions profondes sur la véritable nature humaine.

J'ai beaucoup aimé, le roman se lit très vite, une jolie récréation en somme.

Quelques citations de l'auteure :


"Tout droit implique une sanction en cas d'infraction. C'est ainsi"

"Tomber amoureux est le phénomène le plus mystérieux de l'univers.  Ceux qui aiment au premier regard vivent la version la moins inexplicable du miracle : s'ils n'aimaient pas auparavant, c'était parce qu'ils ignoraient l'existence de l'autre."

"Le concept de remplacement est à la base du désastre de l'humanité."

"Le rôle de l'art est de compléter la nature et le rôle de la nature est d'imiter l'art.

"Quant les faits infirment une théorie, on doute de la théorie."

"L'oeuvre a besoin du mystère de l'attente. Il est bon, quand on crée de ne pas nier le temps."




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samedi 24 novembre 2012

Amélie Nothomb "Barbe Bleue"



Résumé :
Avec ce 21e roman, transposition moderne du conte de Barbe-Bleue (Albin Michel), la romancière relève la gageure de nous surprendre et de nous épater. L’histoire se déroule dans le VIIe arrondissement de Paris, entre le boudoir et le salon de l'hôtel particulier de Don Elemirio Nibal y Milcar, où Saturnine a obtenu la place de nouvelle colocataire. Noble espagnol de 44 ans, ce richissime propriétaire a la réputation de ne jamais sortir de chez lui, d’une. Mais aussi d'assassiner toute jeune femme qui entre chez lui et qui pousse la "porte noire" interdite de son appartement. Saturnine est informée de cette rumeur dès sa première visite. Et va tenter de percer le mystère de ce monstre de pudeur.





mercredi 21 novembre 2012

La vie rêvée d'Ernesto G Jean-Michel Guenassia *****

La vie rêvée d'Ernesto G. par Guenassia 



Magnifique roman.

Une épopée à travers un siècle. Joseph Kaplan est né en 1910 à Prague, il est issu d'une lignée de médecins juifs tchèques. Il étudiera à Paris et quittera son pays pour Alger en 1938 , il y travaillera comme biologiste pour l'institut Pasteur, il a fait ce choix après avoir hésité de s'engager lors de la guerre d'Espagne. Outre le travail, il adore la danse et la musique de l'argentin Carlos Gardel.

A Alger il rencontrera Maurice, Sergent et surtout Christine qui occupera les 2/3 du roman. Une femme hors du commun qui guidera une partie de sa vie, artiste de théâtre, engagée , elle est et restera  l' AMOUR DE SA VIE.

Il restera au total 7 ans en Algérie. On vivra avec lui, l'Histoire avec un grand H. L'interdiction aux médecins juifs de pratiquer en Algérie en 1940, le régime de Vichy, le maintien des lois raciales et antisémites, les camps de concentration du sud de l'Algérie, le débarquement..

Dès la fin de la guerre, il essaiera de rentrer au pays dans l'espoir d'y vivre heureux.  Mais nous sommes toujours à l'ère du communisme, Joseph a de grands espoirs , il s'engage en politique, et est élu, il y croit puis arrive le désenchantement, les peurs, les craintes.

 En 1950 la pendaison d'un groupe de résistants au communisme dont Milada Horàkovà , qui devra attendre le printemps de Prague pour avoir droit à une réhabilitation posthume ; en 1952 la purge du parti communiste tchèque. On revit cette période de guerre froide où Moscou sème la terreur.

Il  quittera alors la politique pour reprendre ses activités de médecin et se préparer à l'ouverture d'un sanatorium. Et là l'écriture s'emballe, le roman prend un autre tournant avec l'arrivée d'un personnage touchant, idéaliste, révolutionnaire, un certain Ernesto G. ..

Durant cette seconde partie on comprendra l'importance de la seconde femme de sa vie, Héléna, sa fille, celle pour qui peut-être il n'a jamais fui son pays comme d'autres très nombreux l'ont fait (on se réfère bien entendu au premier ouvrage de Guenassia "Le club des incorrigibles optimistes.")  dont  les personnages avaient tout quitté pour vivre une autre vie.  On saluera au passage les petits liens et clin d'yeux qui nous ramène à certains personnages de cet incontournable ouvrage.

L'écriture est vraiment envoûtante, elle est pleine de finesse et nous amène entre romanesque et réalité d'une manière subtile. Le livre est super bien documenté, on pourrait presque croire que l'époque a été vécue par monsieur Guenassia. Un super travail où de nombreuse phrases dans l'écriture m'ont donné l'envie d'être relues, méditées, réfléchies, je vous en livre une série d'extraits.

A lire absolument ..


"Tu dois comprendre Joseph, dans la vie, il n'y a que 2 sortes d'hommes : les locomotives et les wagons.  Je ne vois pas les choses comme toi. Dans mon métier, douter est une obligation. Moi ce que je veux, c'est faire reculer la frontière et découvrir quelque chose."

"Elle soutenait que les douleurs amoureuses ressemblaient aux chaussures en cuir neuves, elles font mal au début, souvent de façon intolérable, on croit qu'on va en mourir (mais personne n'est jamais mort d'un mal aux pieds), les grands chagrins, c'était kif-kif bourricot, au bout d'un temps plus ou moins long et après avoir plus ou moins souffert, on s'en accommodait en les rangeant dans un coin où ils finissaient par s'étioler, vieux trophées devenus inoffensifs..."

"Il faut t'adresser à ton malheur, lui poser des questions, trouver une solution pour qu'il arrête de t'importuner.  Parle  lui. S'il est trop dur, n'hésite paas à marchander. S'il a peur que tu l'abandonnes, il négociera avec toi. "

"Encore de la patience,  il faut être philosophe, me dit-il..C'est donc à cela que sert la philosophie. A se résigner;"

"L'avantage des gens qui vous aiment, c'est qu'ils vous comprennent mieux que vous. Et s'ils ne vous comprennent pas vraiment, au moins ils vous aiment."

"Finalement, personne ne parle. Les choses importantes restent cachées au fond de nous.  C'est vrai que si on devait tout se dire, il faudrait au moins une autre vie. on est probablement fabriqués pour vivre ainsi les uns à côté des autres, à se regarder de loin et à avoir des regrets de s'ignorer autant.  C'est ça aussi peut-être le mystère de la vie."

"le capitalisme était une maladie latente comme la rougeole ou la grippe, véhiculée par l'égoïsme, la cupidité et l'avidité, le bon traitement était la solidarité entre les hommes et le désintéressement ; le Parti mettrait en place le principe fondamental de prophylaxie et d'hygiène sociale : de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins ; le vaccin s'appelait justice et progrès social"




Jean-Michel Guenassia - La vie rêvée d'Ernesto G.




La vie rêvée d'Ernesto G.


La Vie rêvée d'Ernesto G.



Auteur(s) : Jean-Michel Guenassia

De 1910 à 2010 et de Prague à Alger en passant par Paris. La traversée du siècle de Joseph Kaplan, médecin juif pragois. De la Bohème et ses guinguettes où l'on croisait des filles qui dansaient divinement le tango en fumant des Bastos, à l'exil dans le djebel, de la peste d'Alger aux désillusions du communisme, voici la vie d'un héros malgré lui, pris dans les tourmentes de l'Histoire. Une vie d'amours et de grandes amitiés, une vie d'espoirs et de rencontres, jusqu'à celle, un jour de 1966, d'un certain Ernesto G., guerrier magnifique et terrassé, échoué au fin fond de la campagne tchèque après sa déroute africaine.
On retrouve ici toute la puissance romanesque de Jean-Michel Guenassia qui, après Le Club des incorrigibles optimistes, nous entraine dans la délicate nostalgie des hommes ballottés par l'Histoire, les hommes qui tombent et qui font de cette chute même et de leur désenchantement une oeuvre d'art.
La presse
« Renouant avec le souffle éminemment romanesque du Club des incorrigibles optimistes, J.M. Guenassia évoque une vie d’amours et de grandes amitiés, d’espoirs et de rencontres. » Lire
« Tout aussi emballant que Le Club des incorrigibles optimistes. Un vrai roman romanesque, parfaitement mené et balancé, qu’on ne peut plus lâcher. » Livres Hebdo
« Une grande traversée du XXe siècle qu’on dévore avec passion. Un vrai roman pour nous faire oublier le blues de la rentrée ! » Page
« Guenassia se révèle un formidable narrateur… Un roman captivant. Un coup de cœur. »lepoint.fr
« On savoure le talent de ce Goncourt des lycéens 2009. » Télé 7 Jours
« Un « page turner » palpitant, généreux, humaniste. A faire pâlir de jalousie les écrivains américains. » Les Echos
« Cinq cent pages tenues, poignantes, vibrantes. On retrouve Guenassia au meilleur de sa forme… Une éclatante réussite qui traverse avec panache un XXe siècle mouvementé. » Lire
« L’écrivain confirme la puissance de son talent épique. Captivant en diable. » L’Humanité
« A quoi reconnait-on un bon roman ? A ce souffle, porté par une écriture fluide, poussant le lecteur à avaler les paragraphes. A cet attachement immédiat pour les personnages, spectateurs plus qu’acteurs de la marche du monde. 500 pages qui vous emportent. » Pèlerin
« Un roman foisonnant qui nous invite à traverser les tumultes du XXe siècle. Un auteur qui a décidemment bien du talent. »Version femina
« Un incontestable talent de conteur, un authentique sens de l’épopée. » Le Nouvel Observateur
« Un roman dont l’habileté, heureusement, ne masque ni la sincérité ni l’originalité… beaucoup mieux que le livre à succès qu’il sera sans doute. » Marianne