samedi 24 août 2013

Ils ont rejoint ma PAL - Rentrée littéraire 1ère

Je n'ai pas pu résister, voici mes premiers choix de la 1ère semaine de la rentrée littéraire.




Pierre Lemaître   "Au revoir là-haut"

Au revoir là-haut par Lemaitre

LE LIVRE
« Voilà comment ça finit, une guerre. Personne pour vous dire un mot ou seulement vous
serrer la main. L’ “affectueux merci de la France reconnaissante” s’est transformé en
tracasseries permanentes, on nous mégote 52 francs de pécule, on nous pleure les
vêtements, la soupe et le café. On nous traite de voleurs. »
Rescapés du chaos de la Grande Guerre, Albert et Edouard comprennent rapidement que le
pays ne veut plus d'eux.
Malheur aux vainqueurs ! La France glorifie ses morts et oublie les survivants.
Albert, employé modeste et timoré, a tout perdu. Edouard, artiste flamboyant mais brisé, est
écrasé par son histoire familiale.
Désarmés et abandonnés après le carnage, tous deux sont condamnés à l'exclusion. Refusant
de céder à l'amertume ou au découragement, ils vont, ensemble, imaginer une arnaque d'une
audace inouïe qui mettra le pays tout entier en effervescence.
Bien au-delà de la vengeance et de la revanche de deux hommes détruits par une guerre vaine
et barbare, Au revoir là-haut est l'histoire caustique et tragique d’un défi à la société, à l'État, à
la famille, à la morale patriotique responsables de leur enfer.
L’AUTEUR
De Robe de marié à Sacrifices, cinq romans couronnés par de nombreux prix (dont le Prix du
Polar européen du Point), Pierre Lemaitre s’est imposé comme l’un des grands noms du
roman noir français et a rencontré un succès critique et public exceptionnel.
Avec Au revoir là-haut – fresque d’une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa
puissance d’évocation –, il quitte le monde du polar et compose une grande tragédie
romanesque, avec un talent et une maîtrise impressionnants.

source Albin Michel


Véronique Olmi   "La nuit en vérité"




La nuit en vérité par Olmi

LE LIVRE
« Et se regarder nu, face au miroir, jamais il ne le ferait, jamais il ne serait ce garçon qui en
lui faisant face lui ferait honte. Enzo ne voulait pas être son ennemi. Il voulait aimer le jour,
la nuit, la peur, Liouba, et lui-même si c’était possible. »
À travers la relation forte et fragile entre une mère trop jeune et un fils au seuil de
l’adolescence qui vivent chacun à leur façon l’expérience de l’exclusion et de la détresse
intérieure, Véronique Olmi renoue avec la tension narrative de Bord de mer, cette amplitude
romanesque où la retenue, l’émotion et la brutalité forment une ronde parfaite.
L’AUTEUR
Véronique Olmi est née en 1962 à Nice. Elle fait des études d’art dramatique chez JeanLaurent Cochet, devient assistante à la mise en scène de 1990 à 1993 puis comédienne et
dramaturge en 1996. Metteurs en scène et comédiens prestigieux ont mis en scène et joué ses
pièces. En 2000, sa pièce Le Jardin des Apparences a deux nominations aux Molières, dont
celle pour le meilleur auteur.
En 2001, elle publie son premier roman, Bord de mer qui lui vaut le Prix Alain-Fournier, belle
amorce de carrière de romancière. Son roman Cet été-là reçoit en 2011 le Prix des maisons de
la presse. La nuit en vérité est son dixième roman.
Dramaturge, comédienne, nouvelliste et romancière, Véronique Olmi crée tantôt dans un
genre tantôt dans l’autre. Elle a dirigé pendant trois ans le comité de lecture du Théâtre du
Rond-Point. En tant que directrice artistique, elle a lancé en janvier 2012, la première édition
du festival d’auteures théâtrales Le Paris des femmes au Théâtre des Mathurins.
Pièces et romans sont traduits en de nombreuses langues, ses pièces sont jouées partout en
Europe, Amérique, Canada anglophone, Brésil, etc.

source Albin Michel

Et le dernier cette semaine mais non des moindres

Sorj CHALANDON  "Le quatrième mur"



L’idée de Sam était folle. Georges l’a suivie.
Réfugié grec, metteur en scène, juif en secret, Sam rêvait de monter l’Antigoned’Anouilh sur un champ de bataille au Liban.
1976. Dans ce pays, des hommes en massacraient d’autres. Georges a décidé que le pays du cèdre serait son théâtre. Il a fait le voyage. Contacté les milices, les combattants, tous ceux qui s’affrontaient. Son idée ? Jouer Anouilh sur la ligne de front. Créon serait chrétien. Antigone serait palestinienne. Hémon serait Druze. Les Chiites seraient là aussi, et les Chaldéens, et les Arméniens. Il ne demandait à tous qu’une heure de répit, une seule. Ce ne serait pas la paix, juste un instant de grâce. Un accroc dans la guerre. Un éclat de poésie et de fusils baissés. Tous ont accepté. C’était impensable.
Et puis Sam est tombé malade. Sur son lit d’agonie, il a fait jurer à Georges de prendre sa suite, d’aller à Beyrouth, de rassembler les acteurs un à un, de les arracher au front et de jouer cette unique représentation.
Georges a juré à Sam, son ami, son frère.
Il avait fait du théâtre de rue, il allait faire du théâtre de ruines. C’était bouleversant, exaltant, immense, mortel, la guerre. La guerre lui a sauté à la gorge.
L’idée de Sam était folle. Et Georges l’a suivie. 

Sorj Chalandon, né en 1952, a été longtemps journaliste à Libération avant de rejoindre Le Canard Enchaîné. Ses reportages sur l’Irlande du Nord et le procès Klaus Barbie lui ont valu le Prix Albert-Londres en 1988. Il a publié, chez Grasset, Le Petit Bonzi (2005), Une promesse (2006, prix Médicis), Mon Traître(2008), La Légende de nos pères (2009), Retour à Killybegs (2011, Grand Prix du Roman de l'Académie Française).


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