mercredi 6 août 2014

Yamabuki Ali Shimazaki ♥♥♥♥♥

YAMABUKI - Aki SHIMAZAKI



Avril, 2014
10 x 19 / 144 pages
ISBN 978-2-330-02671-4
prix indicatif : 13, 80€


Quatrième de couverture


Cela fait maintenant cinquante-six ans que Aïko Toda a connu le coup de foudre pour celui qu’elle acceptait d’épouser dès leur premier rendez-vous. Aux côtés de cet homme, un cadre dévoué de l’importante compagnie Goshima, elle a été aux premières lignes de la reconstruction économique de son pays dévasté par la guerre. Toujours aussi amoureux, tous deux profitent aujourd’hui de leur retraite. Au fil des jours de pluie et des promenades, Aïko songe à ce demi-siècle passé auprès de Tsuyoshi Toda, son samurai ; un bonheur dont elle prend la mesure alors que remontent aussi à sa mémoire les années qui ont précédé cette ren contre, celles d’un premier mariage raté.
Au plus près de l’intimité de ses personnages, Aki Shimazaki clôt avec cette histoire le cycle romanesque Au cœur du Yamato.

Aki SHIMAZAKI



Née au Japon, Aki Shimazaki vit à Montréal depuis 1991. Elle est l’auteur d’une pentalogie intitulée
Le Poids des secrets, intégralement publiée par Leméac / Actes Sud, qui comprend Tsubaki (1999 ; Babel n° 712), Hamaguri(2000, Prix Ringuet de l’Académie des lettres du Québec ; Babel n° 783),Tsubame (2001 ; Babel n° 848), Wasurenagusa (2003, Prix Canada-Japon ; Babel n° 925) et Hotaru (2004, Prix du Gouverneur général du Canada ; Babel n° 971).
Le cycle de Yamato comporte 5 volumes : Mitsuba (2007), Zakuro (2009) et Tonbo (2011), Tsukushi (2012) et Yamabuki (2014) termine son second cycle romanesque publié par Leméac / Actes Sud.

Mon avis

C'est avec ce volet que se termine la pentologie du cycle YAMATO qui avait débuté en 2006.
(Mitsuba/Zakuro/Tonbo/Tsukushi)
 J'avais lu les quatre premiers il y a un certain temps, et le fait de lire celui-ci seul, ne m'a pas empêché de prendre tout le plaisir de la lecture.  J'avoue cependant que si vous avez l'occasion de lire le cycle complet, c'est un must.

Quel bonheur de retrouver la littérature japonaise et surtout la plume d'Aki Shimazaki.

Comme toujours, une écriture simple, épurée, délicate, sobre qui nous emmène directement avec beaucoup de poésie au coeur des émotions, des sentiments.  Comme souvent on y retrouve la symbolique des fleurs, ici le Yamabuki.

Aiko et Tsuyoshi Toda sont mariés depuis presque cinquante-six ans.  Un mariage heureux, d'amour.

A l'aube de sa vie, Aiko va revivre l'histoire de ce grand Amour, du coup de foudre aux belles années passées avec son mari.  Cela commence par un rêve.  En parallèle à cela nous suivons Zakuro, la nièce qui veut se marier elle aussi mais surtout continuer à travailler, à vivre sa vie de femme moderne.

On abordera ici le Japon de l'après-guerre et les traces laissées par les nombreux bombardements des soldats américains (Tokio, Hiroshima, Osaka, Kobe).  La situation économique du Japon à cette période, mais aussi le poids de la famille, les MIAÏS (mariages arrangés), la place de la femme dans la société, les traditions comme l'ikebana, la cérémonie du thé seront également au coeur du récit.

Et toujours je le répète la symbolique des fleurs, l'amour, le vrai ...

Un dernier volet qui mêle présent et passé avec comme le dirait Amélie Nothomb  une nostalgie heureuse.  La simplicité à l'état pur.

J'adore et vous recommande.


Ma note : un coup de coeur bien entendu

Les jolies phrases

La vie est complexe, n'est ce pas ?  Même s'il y a des moments où le couple envisage la séparation, il arrive parfois des événements qui le font recommencer à vivre en harmonie.

Quand un couple vit longtemps ensemble, il arrive des moments où chacun rêve de quelqu'un d'autre. C'est normal.

Je suis tombée amoureuse d'un samouraï.  Un homme avec des principes.

On est pauvres, dit-elle.  Ce n'est pas le temps de prendre des cours de cérémonies du thé.  Mais je veux continuer de l'enseigner afin que les gens conservent nos bonnes traditions avec fierté.

Pourquoi les vainqueurs suivent-ils les vaincus, comme s'ils étaient eux-mêmes innocents.  Si le Japon avait gagné, la situation serait inversée.

Toda lui dit "Vous êtes comme la fleur du Yamabuki, vous êtes la femme que j'attendais depuis toujours"

Aucun commentaire: