mardi 14 juillet 2015

Les vacances d'un serial killer Nadine Monfils

Les vacances d'un serial killer

Nadine Monfils




Pocket
Date de parution : 7 Juin 2012
Nombre de pages  : 256 
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266222303




Quatrième de couverture.


En quittant sa fabrique de boulettes sauce lapin pour l'été, Alfonse s'imaginait pépère au soleil de la mer du Nord... Des vacances ? Tu parles !
On n'a pas fait 100 bornes que sa femme, mégère aux fausses allures de starlette, et ses gosses, deux ados décérébrés, lui tapent sur le pompon. Et que dire de sa belle-mère et de sa roulotte pourrie qui casse l'esthétique de la bagnole ?
Avec soixante ans de retard, Mamie a décidé de jouer les Bonnie and Clyde avec le premier julot venu. Elles vont être belles les cartes-postales !
  

L'auteur :



Nadine Monfils est belge. Elle est l'auteur d'une cinquantaine de romans, dont les polars à succès Monsieur Émile et Une petite douceur meurtrière, parus dans la collection « Série noire » de Gallimard. Également cinéaste, elle a réaliséMadame Édouard, dans lequel elle met en scène le commissaire Léon, héros de sa série policière, incarné par Michel Blanc. Elle a publié chez Belfond Babylone Dream (2007), prix Polar au salon Polar & Co de Cognac, Nickel Blues (2008), prix des Lycéens de Bourgogne (décerné par 3 000 élèves alors que ce livre n'était pas dans la liste des ouvrages proposés !), Tequila frappée (2009), Coco givrée (2010), prix de la Ville de Limoges, Les Vacances d'un serial killer (2011), grand succès de librairie, La Petite Fêlée aux allumettes (2012), La vieille qui voulait tuer le bon Dieu (2013),Mémé goes to Hollywood (2014) et Maboul Kitchen en 2015. Après avoir été introuvables durant des années, Les Enquêtes du Commissaire Léon sont à nouveau publiées par Belfond depuis 2012.


Mon avis

Alphonse Destrooper est dans son esprit quelqu'un de très important, il est un chef d'entreprise très dynamique, c'est le roi des "boulets sauce lapin" (spécialité culinaire de Liège, ce sont des boulettes de viande au sirop de Liège que l'on mange habituellement avec des frites).  Il a sa marque à son nom - Destrooper celui de biscuits de chez nous - et il ne se prend pas pour rien.

Et lorsqu'Alphonse Destrooper, en réalité beauf par excellence, emmène sa famille en vacances, ce n'est pas triste.

Josette sa femme, mégère aux fausses allures de starlette , habillée à "l'as de pique".
Ses enfants :  Lourdes et Kevin, ados sans un poil de jugeote , cinéastes amateurs.
Et n'oublions pas Mémé Cornemuse, une mamie d'allure un peu branlante qui est prête aux 400 coups, toujours avide d'aventures palpitantes, sans limites : casse, petit meurtre  .... et aussi sexe à gogo.

Imaginez une voiture pimpante, hyper "tunée", le bijou d'Alfred tirant une caravane pourrie en route pour la Côte Belge vers la pension "Les mouettes rieuses".

C'est déjà tout un programme désopilant et haut en couleurs.  A peine partis, les mésaventures s'enchaînent, vol à la tire, caravane dans le fossé, découverte d'un cadavre dans les toilettes d'un resto route..... et ce n'est que le début.

J'ai beaucoup rit en lisant ce récit qui nous emmène dans le monde complètement déjanté de Nadine Monfils.  Que d'imagination débordante et de situations cocasses et croustillantes. C'est du quatrième degré et cela fait un bien fou.   On débarque dans un univers bien belge, décalé, surréaliste en chantant "Le Grand Jojo, Annie Cordy, Brel (si, si) et même Travolta".

J'ai adoré retrouver des belgicisismes, des expressions de chez moi : la drache (pluie), le brol (bazar), la tutte (tétine de bébé), asteur (maintenant) et j'en passe... mais je vous rassure amis français où d'ailleurs, tout est décodé en légende.


Elle est pas triste du tout cette famille, ça y est j'ai la série complète, il ne me reste plus qu'à poursuivre les aventures de Mémé Cornemuse.

Une lecture de vacances idéale, à lire sans se prendre la tête, sans modération.

Ma note : 8/10

Les jolies phrases

Il faut toujours donner aux hommes l'impression que ce sont eux qui dirigent tout en sachant très bien que ce sont les femmes qui les mènent par le bout du nez.

Elle rêve à nouveau de partir à l'aventure, de traverser les océans avec Di Caprio sur le Titanic.  Et tant pis s'il coule. Vaut mieux faire naufrage avec Léonardo que de rester le cul sur la plage avec un péquenot.

Tu peux pas avoir tout juste quand t'as pas d'amour.

Parce que la vraie obscénité n'est pas dans le vocabulaire.  Elle est dans la violence gratuite. Dans ces trous-du-cul qui nous font gober n'importe quoi pour s'en mettre plein les poches. Dans ce putain de monde où tout part en couilles, où les riches se pavanent sur leur tas de pognon sans même jeter un regard à ceux qui crèvent la dalle.  La grossièreté, c'est pas de causer comme un pilier de comptoir, mais c'est avoir un langage châtié et de foutre la planète en l'air en remplissant des piscines alors que des mômes meurent de soif.

J'aurais du être politicienne.  Je suis convaincante et je mens comme une arracheuse de dents !

Qu'on peut être nul pour plein de choses dans la vie, mais que quand on fait ce qu'on aime, on peut aussi crever le plafond.

3 commentaires:

Mademoiselle A a dit…

J'ai essayé Mémé goes to to Hollywood. Et je n'ai pas tenu. Visiblement c'est absolument dans la même veine que ce livre donc il devrait te plaire. HOrmis la couverture je n'ai rien aimé.

nathalie vanhauwaert a dit…

C'est particulier en effet. Je pense que cela passe où cela casse. C'est déjanté mais pour ma part j'ai bien aimé.

Manika a dit…

Un livre où l'on rit ce n'est pas si courant alors je note ... en plus j'ai envie de découvrir cette auteure !