dimanche 31 janvier 2016

Le jardin des glaces Servais

Le jardin des glaces              Servais



Dupuis
Aire Libre
Genre : Autre regard Polar / Thriller
Age du lectorat : Ado-adulte - à partir de 12 ans
Album cartonné - 68 pages en couleurs
Hauteur : 300 mm / Largeur : 200 mm
ISBN/Code-barre: 9782800141107
Date de parution : 05/11/2008
Prix : 15.50 EUR


Présentation de l'éditeur






Sous les frondaisons de son jardin modèle, un vieil homme cultive l'art de vivre au rythme des saisons. Avec sa barbe argentée, son chapeau de paille et ses mains calleuses, il a tout du misanthrope rural. Un homme sans histoires. Mais l'intrusion d'une jeune étudiante trop curieuse ravive le passé récent du jardinier. Car le bonhomme n'est pas banal. Il s'agit du fameux Arnold Francart, ce grand explorateur dont les expéditions sur la banquise ont fait la une des médias. Mais pourquoi Francart a-t-il abandonné soudainement sa prestigieuse carrière scientifique ? Cette décision est-elle liée à la disparition tragique de son assistant dans le Grand Nord canadien ? Ce sont les réponses à ces questions que la jeune Barbara est venue chercher à l'ombre des arbres en fleurs...


Avec "Le jardin des glaces", Jean-Claude Servais signe un thriller psychologique aussi séduisant qu'implacable. Entre l'horizon immaculé de la banquise et le huis clos verdoyant d'un jardin ardennais, entre ours blancs et mésanges, le crayon sensuel du dessinateur belge trace le portrait d'une nature multiple, mais menacée. Car, en s'inspirant pour la création de son personnage du fameux explorateur belge Alain Hubert, Jean-Claude Servais ne se contente pas d'offrir un bouquet d'émotions graphiques. C'est qu'en filigrane, un autre drame se joue : celui du réchauffement de la planète...


Mon avis

Magnifique album.  Servais nous propose ici la vie de la nature, celle d'un jardin au fil des saisons. C'est sublime, les dessins sont superbes.  On suit au gré des saisons un jardinier malade.  Mais qui est Monsieur Francart ? 

Pas un jardinier ordinaire, ce fut un grand explorateur qui a fait par le passé de grandes expéditions aux pôles.  Une étudiante, Barbara, arrive pour faire son mémoire sur lui nous dit-elle.  Elle est reçue par sa femme, qui ménage son mari.  Elle est son médecin et le fut pendant les expéditions.  Elle répondra aux questions sans convaincre Barbara.

Intriguée, Barbara gagnera peu à peu la confiance de notre jardinier explorateur.
Cet homme a un secret.  Quel est-il ?  Commence alors une enquête en quelque sorte.  Mais que cache-t-il ?  Le découvrirons-nous ?

J'ai adoré.  Un très joli coup de coeur pour terminer l'année.


Une jolie phrase

Hé mon livre ! C'est con y a même pas d'images !
Les images sont dans les mots ignorant !

vendredi 29 janvier 2016

Manhattan people Christopher Bollen

Manhattan People

Christopher BOLLEN


traduit par Nathalie Peronny

Manhattan people -


CALMANN-LEVY
EAN : 9782702158883
Format : 135 x 215 mm
544 pages
Parution : 6 janvier 2016
Prix TTC : 22.50 €


Présentation de l'auteur

Comme la plupart des New-Yorkais, Joseph Guiteau n’est pas né à Manhattan. Originaire de l’Ohio, il est venu y bâtir sa carrière d’acteur quinze années auparavant. À l’aube de ses trente-quatre ans, son visage n’est apparu que dans des spots publicitaires. Pourtant, ce constat d’échec importe peu au vu d’un secret douloureux : une malédiction familiale frappe tous les hommes du clan Guiteau à l’âge de trente-quatre ans…

Face à ce compte à rebours anxiogène, autour de Joseph, tout semble soudain malicieux. Sa nouvelle compagne grecque lui impose de l’épouser pour obtenir une green card ; son meilleur ami William, comédien raté et destructeur, le soupçonne de décrocher des rôles derrière son dos ; et une veuve fortunée traque Joseph pour qu’il incarne le rôle de son mari assassiné.

Entre malaise et ambition, mortalité et exode, un tourbillon étourdissant émane des nombreux New-Yorkais d’adoption croisés dans ce premier roman. Manhattan y incarne le théâtre de toutes les désillusions face au grand rêve américain. Une fresque des temps modernes dévoilant l’élan de survie nécessaire aux Manhattan People d’aujourd’hui.


« Bollen excelle dans la construction d’une atmosphère d’angoisse propre
à Manhattan, et certaines scènes sont des chefs-d’oeuvre tragicomiques.»
The New Yorker

«Ambitieux. Un premier roman nerveux et illuminé d’éclats d’intelligence.»
The Wall Street Journal

«Manhattan People perce tout en profondeur les émotions
et les raisons qui nous poussent à agir. Un pur plaisir de lecture.»
Douglas Coupland, auteur de Génération A




En partenariat avec 

Mon avis

Un premier roman écrit par le rédacteur en chez de la célèbre revue "Interview" fondée par Andy Warhol nous emmène à Manhattan.  Christopher Bollen fait de New York le décor mais également un des "personnages" de son récit.

Nous sommes en 2007, la ville est toujours tourmentée suite aux attentats du 11 septembre, des thèses conspirationnistes sont évoquées.  New York, la ville où tout est possible pensent nos protagonistes, la ville où tout brille et tout réussit.   Illusions car la réalité est tout autre.

L'auteur nous emmène avec brio dans l'envers du décor, des individus venus d'ailleurs, du fin fond de l'Amérique profonde composent le terreau new-yorkais. Ils arrivent plein d'espoir à la recherche de célébrité, de richesse ou d'anonymat.

Joseph Guiteau va avoir trente-quatre ans, il est acteur, arrive de l'Ohio.  Une publicité l'a sorti de l'anonymat lui octroyant des castings et des petits contrats. Il épouse Del.

Delphine Kousarios travaille dans un zoo au département reptiles, diplômée mais dans un statut précaire depuis une dizaine d'années.  Elle voudrait avoir sa green card qui lui permettra de trouver un meilleur job. Elle se souvient de ses anciennes amours, Dash et Raj photographe de son état.

Raj est le frère de Madi sa meilleure amie qui a des origines indiennes de par son père.  Elle travaille dans la finance et prône la délocalisation en Inde espérant ainsi rendre service à son pays d'origine.  Elle croisera malheureusement le chemin de William.

William, comédien raté, ami de Joseph. Désabusé, drogué il dit qu'il va quitter la ville..

On va les regarder vivre dans Manhattan, histoire d'amitié, d'amour... , jusqu'où sont-ils prêts pour se faire une place dans la ville?

On aborde la peur, le deuil, la paranoïa, le conspirationnisme, la délocalisation et l'occasion d'en savoir plus sur les reptiles, tout cela dans un magnifique décor : la grosse pomme, car il s'agit ici d'une déclaration d'amour à cette ville.

J'ai toujours un peu de mal avec la littérature américaine, il faut du temps pour planter le décor, il ne se passe pas grand chose au début, on prend l'atmosphère de la cité, on fixe les personnages dans leur vie et puis soudain la magie opère. L'écriture est belle, captivante, passionnante; on plonge dans la quête de chacun, à la recherche de leur identité.

Une belle découverte grâce aux éditions Calmann-Lévy et My Boox que je remercie.

Ma note : 7.5/10


Les jolies phrases

L'amour était peut-être ce qui se rapprochait le plus du sentiment d'être à l'abri dans ce monde.  Du moins, autant qu'on pouvait encore l'être à deux.

Bien sûr qu'il avait envie de se confier à Del. Mais il était aussi conscient du fait que certains secrets étaient si destructeurs qu'ils pouvaient faire exploser même les fondations les plus solides.

Le secret le mieux gardé était celui qui restait caché.

Pourquoi dans ce pays, fallait-il systématiquement devenir quelqu'un d'autre pour accomplir ses
rêves ?

..la parole des autres pouvait se révéler dangereuse.  Il aurait dû le savoir après tant d'années passées à écouter sa mère.  Les mots se logent au fond de votre oreille et se répandent en vous tel un virus.

Elle était venue pour faire ce que les adultes aiment parfois : se comporter comme des gamins.  Elle voulait lui montrer à quel point elle avait changé.  Lui faire comprendre que les gens pouvaient partir
et ne plus revenir.


On ne s'attaque pas à un naufrage, avança-t-il.  Tu ne peux pas me demander aux gens de rater leur vie discrètement. L'échec, c'est toujours bruyant.

Les catastrophes nous procurent toujours un petit frisson inavouable avant de nous faire payer le prix fort.  On tremble un peu en se disant que rien ne sera plus jamais pareil.  Sauf que c'est faux.

Tu ne seras jamais parfaitement heureux, déclara-t-il d'un ton paternaliste. Jamais.  Profite de ce que tu peux chaparder.  Nous nous faisons maltraiter par la vie, tous autant que nous sommes.  Tâchons de profiter des rares instants où nous ne le sommes pas.

La mort rapprochait les êtres avant de les plonger chacun dans une terrible solitude.



C'est le second de mon challenge pavés


lundi 25 janvier 2016

Emplacement réservé Corine Jamar

Emplacement réservé

Corine Jamar


Le Castor Astral
ISBN 979102780452
15,90 EUR
176 pages
octobre 2015


Présentation de l'éditeur


Emma, huit ans, handicapée, a droit à un emplacement réservé devant la maison. Sauf que des voitures – de l’innocente familiale au panier à salade, en passant par le corbillard et la Porsche – s’y installent à la place de celle de sa mère. Celle-ci voit rouge et décide de prendre le taureau par les cornes. Si la bataille contre les égoïsmes de tout poil que mène cette jeune mère en colère pour défendre sa fille bien-aimée prend parfois des allures de corrida, l’humour est toujours présent. C’est une des plus jolies formes de l’amour.

« Voilà. Ma fille avait obtenu une place. Oh, ce n’était pas une place au soleil, loin s’en faut, mais c’était une place sûre, qu’elle occuperait toute sa vie. À propos, vous savez ce que m’a dit l’artiste qui a peint ce chef-d’œuvre, je parle de l’emplacement réservé ? Il m’a dit : « Une fois par an, vous devez appeler le commissariat, pour qu’on vienne le repeindre. » Comment ça, le repeindre ? On a découvert des peintures rupestres datant de 32 000 ans et, aujourd’hui, on n’est pas fichu de faire durer plus de 365 jours quatre traits de peinture blanche industrielle ? »


Un bel article concernant le livre c'est ici


Mon avis


Emma a huit ans, elle est handicapée, demande une attention énorme. Elle marche peu, ne parle pas, n'est pas propre et pique de sacrées crises. Pas drôle tout ça! Les aides et assistances sont peu nombreuses ou inexistantes.

Quatre lignes blanches avec un rond bleu viennent d'être dessinées devant la maison : un emplacement réservé qui devrait faciliter la vie de notre maman débordant d'amour.

Oui SAUF que cet emplacement réservé est souvent squatté, occupé par des personnes qui ont juste une déficience de la vue, des aveugles qui ne voient pas le panneau et nient complètement l'handicap.

Notre maman les traque, devient littéralement folle, pète un câble lorsqu'elle constate que l'emplacement est occupé. Un petit mot sur le pare-brise, des petits-mots qui vont crescendo dans le ton et les sommations. Elle guette derrière la vitre et essaie de coincer le fautif. Elle appelle la police pour faire embarquer le véhicule à la fourrière, à des remords aussi...

On voit de tout : du bolide rouge pétant en passant par un quatre-quatre, un combi de police et même un corbillard.... Bien peu de respect, c'est honteux mais c'est malheureusement un quotidien.

Ce qui est génial avec Corine Jamar, c'est que ce sujet grave est traité avec beaucoup d'humour et de dérision. Arme suprême je pense pour affronter cette situation.

Un sujet grave qui fait prendre conscience des problèmes engendrés par le handicap. Les gens nient le plus souvent et pourtant...

Par de courts chapitres, on partage les situations du quotidien, les états d'âmes des parents.

La méprise évitée lors de l'occupation de la place par une autre personne moins valide, l'histoire de l'arroseur arrosé lorsque garée en double file, elle se fait coller un procès-verbal car l'emplacement est occupé par les flics, et bien d'autres situations cocasses mais aussi une réelle prise de conscience des difficultés réelles : peu d'aide pour des soins adaptés, pas d'orthophonie, de kinésiologie, d'hippothérapie, et autres sous prétexte que le QI est trop bas, peu de structures adaptées de proximité, un scanner annuel obligatoire prouvant que le handicap est toujours là....

Avec beaucoup d'humour un récit qui nous fait prendre conscience de notre chance d'être valide et des difficultés de vivre avec un handicap.

La plume dynamique et tendre de Corine Jamar m'a fait passée par plusieurs sentiments à la lecture : colère, rage, compassion, révolte, impuissance mais aussi elle m'a fait rire et sourire. Ce récit est rempli d'amour et de tendresse.


Un joli tour de force et une belle première lecture commune avec ma binôme Julie et les petites lectures de Scarlett
Ma note *****


Les jolies phrases

Tout à l'air normal, la nuit je suis une maman comme les autres qui regarde son enfant comme les autres en train de dormir.

Venez monter la garde, je lui avais dit : venez faire l'épouvantail devant moi, vous avez la tenue idéale.

Ne pas savoir parler n'empêche pas de penser.

Evidemment, on pouvait arguer du fait qu'un mort est, quelque part, un handicapé, puisqu'il n'a plus l'usage ni de ses jambes, ni de la parole, ni du reste, mais bon, me suis-je dit, philosophie d'auditoire n'est pas philosophie de trottoir.

Pourquoi ma fille était-elle handicapée, pourquoi étais-je la mère de cet enfant handicapée ?  Pourquoi la nature ou Dieu avait-elle permis cela ? Y a-t-il un sens à la souffrance ?  Souffre-t-elle à titre gracieux ou, au moment des comptes, peut-on espérer un petit dédommagement ?

Quel courage elle doit avoir, cette mère, moi, je ne pourrais jamais.  Non, mesdames et messieurs, non,  le courage c'est quand on choisit. Je n'ai pas eu le choix.








samedi 23 janvier 2016

Les vieux fourneaux Lupano et Cauuet 3 tomes ♥

Les vieux fourneaux

1. Ceux qui restent




















DARGAUD
PARUTION 11/04/2014
PAGES : 56
FORMAT : 225 x 298
EAN.9782505019930
PRIX : 11.99 €


RÉSUMÉ LES VIEUX FOURNEAUX TOME 1

Pierrot, Mimile et Antoine, trois septuagénaires, amis d'enfance, ont bien compris que vieillir est le seul moyen connu de ne pas mourir. Quitte à traîner encore un peu ici-bas, ils sont bien déterminés à le faire avec style : un oeil tourné vers un passé qui fout le camp, l'autre qui scrute un avenir de plus en plus incertain, un pied dans la tombe et la main sur le coeur. Une comédie sociale aux parfums de lutte des classes et de choc des générations, qui commence sur les chapeaux de roues par un road-movie vers la Toscane, au cours duquel Antoine va tenter de montrer qu'il n'y a pas d'âge pour commettre un crime passionnel.

2. Bonny and Pierrot


Dargaud
Parution : 24/10/2014
PAGINATION.56 PAGES
FORMAT.225x298
EAN.9782505061632
PRIX : 11.99€


RÉSUMÉ LES VIEUX FOURNEAUX TOME 2


Déjà le deuxième tome des Vieux Fourneaux ! Lupano et Cauuet décrivent avec toujours autant de drôlerie la chute libre de notre société. Restent Mimile, Antoine, Pierrot et ses anars malvoyants pour redresser la barre. Un versement inattendu de la « finance carnassière » arrive à point nommé, mais réveille également de douloureux souvenirs pour Pierrot. Sa muse libertaire, Ann Bonny, réapparaît... Wilfrid Lupano et Paul Cauuet persistent et signent des scènes et dialogues savoureux qui resteront dans les mémoires !

3. Celui qui part
















Dargaud
Parution 13/11/2015
64 pages
FORMAT.225x298
EAN.9782505063520
Prix 11.99€



RÉSUMÉ LES VIEUX FOURNEAUX TOME 3


Après deux albums en 2014, voici le troisième tome, très attendu, des Vieux Fourneaux ! Lupano et Cauuet se penchent cette fois sur le cas de Mimile, qui a passé sa vie à bourlinguer dans le Pacifique, entre bourre-pifs, rugby et amitiés au long court. Pirate un jour, pirate toujours ! En parallèle : Pierrot et son collectif "Ni Yeux Ni Maître" jouent les abeilles tueuses, et Sophie apprend qu'à la campagne, on ne prend pas ses oeufs de poule chez les vieilles chouettes. Bref, les « vieux fourneaux » sont de retour, pétant la forme !

Les auteurs en parlent




Mon avis

Ayant lu les trois tomes dans la foulée, mon avis sera unique pour les trois.
Dans le premier tome nous faisons connaissance de nos vieux fourneaux , à savoir Pierrot (le grand-père de Sophie), Mimile le voyageur et Antoine le syndicaliste, révolutionnaire et contestataire.

La série est intelligente, pleine d'humour. Elle croque à travers leurs yeux et leur passé les travers de notre société. On y parle de mondialisation, d'ultralibéralisme, de pollution, d'agriculture intensive, d'écologie. La lutte des classes, le choc des générations sont au rendez-vous  Nos larrons ne manquent jamais d'imagination et nous emmènent dans des situations tour à tour sérieuses, loufoques, burlesques, tendres, improbables ou mélancoliques.  L'humour est toujours présent, jamais on ne s'ennuie.  C'est plein de finesse et d'intelligence, de tendresse et d'émotions.

J'ai pris énormément de plaisir au fil de chaque aventure et il n'est pas étonnant que le premier opus ai été récompensé du Prix du Public à Angoulême.


Les jolies phrases

Tome 1

La pétanque c'est la projection de la pensée, pas besoin d'y voir clair.

Vous autres, les vieux, vous êtes toujours là à vous extasier devant les enfants !
-"et qu'il est mignon, et gnagnagna ! "
-Vous feriez mieux de vous excuser, ouais !
-Regardez autour de vous ! Vous nous laissez un monde tout pourri, vous avez tout salopé, et ensuite vous venez souhaiter bon courage aux locataires suivants ! Vous manquez pas d'air!


mardi 19 janvier 2016

Ta fille morte Alex Berg ♥♥♥♥♥

TA FILLE MORTE

Alex BERG

Ta fille morte

Actes Sud
Jacqueline Chambon Noir
traduit de l'allemand par : Denis MICHELIS
Janvier, 2016
14,5 x 22,5
272 pages
ISBN 978-2-330-05803-6
prix indicatif : 22, 80€



Présentation de l'éditeur


Caroline ne veut pas croire que sa fille Lianne est morte. Folle de chagrin et de colère, elle quitte Hambourg pour la solitude d'un village au nord de la Suède qu’elle a fui trente ans plus tôt. Que fuit-elle cette fois ? Pourquoi son ancien amant, le commissaire Ulf Svensson, arrive-t-il de Stockholm ? Est-ce pour la revoir ou bien cache-t-il d'autres intentions ?


Alex Berg




Alex Berg est le pseudonyme de Stefanie Baumm. Née en 1963 à Pforzheim, elle est d’abord journaliste avant de devenir écrivain. Dès son premier thriller,Zone de non-droit, elle crée le personnage d’une jeune et brillante avocate, Valerie Weymann, que ses contacts professionnels et personnels avec le Moyen-Orient vont précipiter dans le monde des services secrets allemands, de la CIA et du terrorisme international.

Mon avis

Caroline Wolf vient de perdre sa fille Lianne.  Elle avait 27 ans et a été tuée par un chauffard.  Cela faisait vingt-huit années que Caroline n'était plus venue dans la maison de son enfance, dans le Nord de la Suède. C'est là qu'elle se réfugie pour trouver la paix et le réconfort quittant Hambourg où elle exerce son métier de traductrice.  Mais que fuit-elle réellement?

Elle va renouer avec son passé. Son ex-amant Ulf Svensson aujourd'hui à la tête de la criminelle à Stockholm arrive lui aussi.  Hasard, coïncidence ? Ou cherche-t-il autre chose ?

On se retrouve dans des paysages somptueux, il fait froid, une tempête de neige va créer un huis-clos et faire revivre le passé.

C'est bien d'un polar dont on parle ici, même si vous l'aurez compris, il va faire revivre une ancienne histoire d'amour.  Que cache Caroline ?  Pourquoi est-elle partie en abandonnant Ulf sans explications il y a vingt-huit ans ?

Je n'ai pas pu lâcher ce bouquin avant de l'avoir terminé, impossible.  J'ai vraiment aimé sa construction.  Caroline revient et on l'accueille comme si elle était partie hier, sans lui poser de questions. On y retrouve peu de personnages ; il y a Caroline, Ulf, Björn et Maybritt.

Peu à peu on découvre la vie de Lilli (diminutif de Caroline).  J'ai apprécié la simplicité de l'écriture, allant à l'essentiel, la description des paysages qui vous coupe le souffle, la tension croissante au fil du récit.

Un huis-clos glacial ou la passion rime avec tension et frisson.

Une belle découverte pour laquelle je remercie Actes Noirs.

Ma note : 9.5/10  , un presque coup de coeur.

Les jolies phrases

Ici, les hommes, la terre, le lac faisaient corps.  Le lac était omniprésent et vital, comme l'air que l'on respire.  Même l'hiver, lorsque tout avait gelé et que la neige recouvrait la terre.

Pour la même raison qu'on ne cherche pas à ouvrir un cercueil vingt ans après pour savoir ce qu'il reste.

Tu te bats avec la vie et le temps passe sans que tu t'en aperçoives.  Tu ne ressens pas la même chose?  Entre-nous, ça s'appelle vieillir.

Durant des années, il l'avait évité comme on évite de retourner sur une scène de crime, et longtemps il avait préféré faire un grand détour.  Mais avec le temps, la douleur s'était estompée et, avec elle, l'amertume.  Il n'en restait qu'une mélancolie sourde.

Elle dit qu'être revenue ici lui a fait prendre conscience de ce qu'elle avait tant cherché durant toutes ces années.

Leurs retrouvailles avaient ravivé ce sentiment de confiance, que seuls les vrais amis partagent, et grâce auquel se renouent les fils avec les dernières conversations insouciantes comme si l'on s'était quitté la veille.  En tout cas ce soir-là, elle avait cru qu'une certaine proximité des sentiments existait encore entre eux malgré la longue séparation.

Chaque être humain, doué de sentiments, devra un jour se demander si l'amour, le grand amour, celui qui vous dévore le coeur, en vaut vraiment la peine.  Et s'il aura le courage de le vivre jusqu'au bout.

Parfois, il valait mieux  tirer un trait sur le passé pour oublier et même pardonner plutôt que de s'ingénier à chercher une explication à tout, à rouvrir constamment les vieilles blessures.

Quand les gens se mêlent des affaires des autres sans qu'on leur ait demandé quoi que ce soit, ça se passe rarement bien.

Un vide aussi froid et dense qu'un écran de brume. Ici près du lac, elle avait réussi à effacer ce vide, mais elle avait toujours su que ce répit ne serait que de courte durée. Que cette quiétude et ce bonheur inattendus ne dureraient qu'un temps. Le bonheur n'avait toujours fait que traverser son existence.

dimanche 17 janvier 2016

Ils ont rejoint ma PAL



Dans mes résolutions il était question il n'y a pas longtemps de ne pas succomber à la tentation... 
J'arrive pourtant avec un nouvel arrivage dans ma PAL, aurais-je craqué ??

Ben pas vraiment car la dépense réelle est de 1.5€, et j'en connais beaucoup d'autres qui aurait fait pareil , non ?  ☺

Pour les trois autres, ce ne sont pas des achats car j'avais un chèque cadeau.  Je sais je suis limite mais je n'ai pas utilisé de budget livre.... ☺

Une belle brocante aux livres et j'ai bien résisté par rapport aux offres alléchantes.


Cela fait un moment que j'ai envie de le lire, découvert grâce au mois Belge qui a lieu chez Anne et Mina en avril depuis quelques années, c'est chose faite pour 0.5€


La petite dame en son jardin de Bruges

Charles Bertin

Actes Sud Babel
Mars, 2000
11,0 x 17,6 
144 pages
ISBN 978-2-7427-2822-0
prix indicatif : 6, 60€
N° 341

Présentation de l'éditeur


Charles Bertin, qui est né en 1919, a rêvé de sa grand-mère, morte depuis un demi-siècle. Au matin, ce rêve lui est apparu comme le signe qu’il fallait sans délai rendre visite à la petite dame en son jardin de Bruges.
Dans la manière d’un tissage aux laines délicates se compose alors, au fil du voyage, un portrait d’une tendresse si sensible et d’une véracité si évidente que nul ne saurait lire ces pages sans aller aussitôt à ses propres souvenirs, ni sans ressentir, à l’exemple de Charles Bertin, l’effroi de revoir si bien sans jamais pouvoir franchir le glacis qu’impose la mort.

Autre auteur découvert cette année et l'envie de le lire encore est très grande c'est Yasmina Khadra

L'attentat

Yasmina Khadra  


Julliard
Parution : 18/08/2005
Format : 130 x 205 mm
Nombre de pages : 270
Prix : 18,50 €
ISBN : 2-260-01693-6


Présentation de l'éditeur


Dans un restaurant bondé de Tel-Aviv, une femme fait exploser la bombe qu'elle dissimulait sous sa robe de grossesse. Toute la journée, le docteur Amine, Israëlien d'origine arabe, opère à la chaîne les innombrables victimes de cet attentat atroce. Au milieu de la nuit, on le rappelle d'urgence à l'hôpital pour lui apprendre sans ménagement que la kamikaze est sa propre femme.

Il fallait l'audace rare de Yasmina Khadra pour oser aborder un tel sujet. Dans ce roman extraordinaire, on retrouve toute la générosité d'un écrivain qui n'en finit pas d'étonner par son imaginaire et son humanisme.


Et voici les cadeaux, je me suis fait plaisir avec du belge pour commencer.

La fortune Gutmeyer

Alain Berenboom


Genèse Edition
Nombre de pages : 272
ISBN : 9782930585659
Format : 13,5 x 21
Format ePub : 14,99 €
Format Papier : 22,50 €
Mars 2015


Présentation de l'éditeur

1953. Irène de Terrenoir, la provocante épouse d’un diplomate français à Bruxelles, demande à Michel Van Loo d’enquêter sur une étrange énigme : son père, le docteur Gutmeyer, a péri dans le camp de Terezin pendant la Seconde Guerre mondiale. Or un homme reproduisant parfaitement sa signature est parvenu à retirer les fonds que Gutmeyer avait déposés avant-guerre sur un compte en Suisse. Qui est l’escroc ? Et pourquoi a-t-il fait ce détour par Bruxelles, laissant deux morts dans son sillage ?

Chargé de démêler cet imbroglio, notre célèbre détective bruxellois est entraîné en Israël avec son ami, le pharmacien Hubert. Le voyage est d’autant plus périlleux que la police belge est à leurs trousses, les soupçonnant de meurtre. À Jérusalem, Michel Van Loo va devoir affronter des rabbins moins orthodoxes qu’on ne croit et des terroristes moins palestiniens qu’on imagine…


Un autre auteur de chez nous : Paul Colize

 L'avocat, le nain et la princesse masquée

Paul Colize



Pocket
Date de parution : 7 Mai 2015
Nombre de pages 352
Format 108 x 177 mm
EAN 9782266254328
Prix 6.8 €

Présentation de l'éditeur

Quand on est avocat, spécialiste des affaires de divorce, coucher avec ses clientes est rarement une bonne idée. En fait, c'est même interdit. Mais lorsqu'il s'agit de Nolwenn Blackwell, un des mannequins les plus en vue du moment, difficile de résister.
Hugues Tonnon s'est laissé tenter et mal lui en a pris. Au petit matin, deux flics viennent enfoncer le clou dans sa gueule de bois carabinée : Nolwenn a été assassinée. Et puisqu'il est le dernier à l'avoir vue vivante – et de près – il est le principal suspect. Pour l'inspecteur Witmeur, il ne fait même aucun doute qu'il est coupable. Le flic a une revanche à prendre sur le baveux depuis que sa séparation lui a coûté une paire de faux seins...
Et pour terminer parce qu'elle sera à Paris au salon organisé par Lire c'est libre et que j'en ai entendu beaucoup de bien.

Dans l'oeil noir du corbeau

Sophie Loubière


Pocket
Parution : 13 Novembre 2014
Nombre de pages : 432
Format : 108 x 177 mm
EAN 9782266250108
Prix 7.30 €

Présentation de l'éditeur

Animatrice d'émissions culinaires, Anne Darney approche de la quarantaine en solitaire. Ses quelques histoires ressemblent à une succession de plats fades en comparaison de son premier boyfriend, Daniel, un Américain rencontré vingt-cinq ans plus tôt.
Pour s'affranchir de ce souvenir obsédant, Anne décide de partir à San Francisco. Mais l'affaire
« Daniel Harlig » qu'elle découvre là-bas n'a rien d'une bluette...
En contrepartie de la préparation d'un festin d'anthologie, le monumental inspecteur Bill Rainbow, un fin gourmet, va accepter de rouvrir pour elle une enquête au goût de cendres.

Voilà, raisonnable non ? jusque quand ça on verra bien.

samedi 16 janvier 2016

La cache Christophe Boltanski ***

La cache

Christophe Boltanski




Stock - La Bleue
Parution : 19/08/2015
344 pages
Format : 135 x 215 mm
EAN : 9782234076372
Prix: 20.00 €


Présentation de l'éditeur


« Nous avions peur. De tout, de rien, des autres, de nous-mêmes. De la petite comme de la grande histoire. Des honnêtes gens qui, selon les circonstances, peuvent se muer en criminels. De la réversibilité des hommes et de la vie. Du pire, car il est toujours sûr. Cette appréhension, ma famille me l’a transmise très tôt, presque à la naissance. »

Que se passe-t-il quand on tête au biberon à la fois le génie et les névroses d’une famille pas comme les autres, les Boltanski ? Que se passe-t-il quand un grand-père qui se pensait bien français, mais voilà la guerre qui arrive, doit se cacher des siens, chez lui, en plein Paris, dans un « entre-deux », comme un clandestin ? Quel est l’héritage de la peur, mais aussi de l’excentricité, du talent et de la liberté bohème ? Comment transmet-on le secret familial, le noyau d’ombre
qui aurait pu tout engloutir ?

La Cache est le roman-vrai des Boltanski, une plongée dans les arcanes de la création, une éducation insolite « Rue-de-Grenelle », de la Seconde Guerre mondiale à aujourd’hui. Et la révélation d’un auteur.


Le Prix Femina, ainsi que le Prix des Prix ont été attribués à Christophe Boltanski pour son premier roman La cache.


L'auteur nous en parle




Mon avis

Un livre primé par le Femina dont on a beaucoup parlé de manière positive.  J'avais envie de le lire depuis sa parution et je remercie les éditions Stock et Netgalley pour ce partenariat.

J'en attendais peut-être trop, allez savoir, mais à la fin de la lecture, une semaine plus tard, je suis partagée.

Partagée car l'idée est géniale, tout comme la construction du roman.  Pièce par pièce - à commencer par en préambule, la voiture considérée pièce à part entière - comme un Cluedo géant, nous allons partir à la découverte de la famille BOLTANSKI, en cherchant par des indices déposés ci et là quelle est leur identité et qui ils sont vraiment.

L'idée est de décrire l'appartement familial au départ de chaque chose qui le compose, chaque objet ramènant à un morceau de l'histoire de cette famille au destin particulier.  J'ai beaucoup ressenti l'importance des objets en pensant justement à la lecture de "Les Choses" de Georges Perec.

Un vocabulaire riche et imagé nous fait parcourir chaque objet retraçant  l'histoire passionnante de la famille.  Cela fonctionne très bien mais là où cela a cessé de fonctionner pour moi c'est lors de l'utilisation de 'il' ou 'elle', et aussi lors d'incessants allers-retours dans le temps et entre les personnages. Tout cela m'a perdue, ne sachant plus très bien de qui on parlait et à quelle époque on était.

J'ai arrêté la lecture un moment pour faire une recherche sur le net afin de mieux structurer les Boltanski, chacun ayant pris des identités multiples ce qui ne simplifia pas la tâche.

Il est vrai que la recherche d'identité est le thème majeur du récit et petit à petit les pièces du puzzle s'imbriquent l'une dans l'autre mais un arbre généalogique n'eut à mon sens pas été superflu.

En remontant aux racines de ses ancêtres, ce sont de véritables pans de l'Histoire, des thèmes majeurs qui sont parcourus : les pogroms, le drame de la judéité, les déportations, le régime de Vichy et la réinsertion.

L'écriture est riche, agréable manquant par moments pour moi d'émotions. Est-ce de la pudeur ou ai-je plutôt eu le sentiment d'avoir lu un point de vue de reporter, je l'ignore.  J'ai lu certains passages à voix haute au départ. La langue sonnait d'autant plus que la beauté du texte était d'une magnifique musicalité et lui apportait plus de profondeur.

En conclusion ne vous méprenez-pas, ce Prix Femina ne m'a pas laissée indifférente.  A lire pour se forger sa propre opinion.

Ma note : elle est sévère 7/10


Les jolies phrases

En s'unissant à lui par un mariage qui la coupait de son milieu, elle avait tout épousé : ce qu'il était et ce qu'il ne voulait plus être.

Odessa se comporte un peu comme un ordinateur qui ne cesse d'accumuler des coordonnées et, dans le même temps, de nettoyer sa carte mémoire.

Odessa est une ville juive sans Juifs.  En tout cas sans Juifs d'ici.

Il ne changera pas de religion, il en adoptera une.  De son passé de soldat, il gardait un immense dégoût.  Il savait maintenant de quoi l'homme était capable.

Les rues sont ainsi peuplées d'êtres qui déjà ne sont plus, mais moi, je ne peux subir ma destruction. Être vieux, écrit-elle encore, ce n'est plus vivre, mais attendre l'inexorable.

Ma famille ne vivait pas recluse mais soudée.

Tel un cauchemar qui la poursuivait jusque dans son exil.  Je ne sais pas si elle a déchiré un jour le voile enchanteur de ses souvenirs.  Sa peur de la foule, de ce brusque déchaînement de violence collective, elle l'a transmise, en tout cas, à son fils et au-delà.

L'enfermement favorise-t-il la créativité ? L'imaginaire se développe-t-il plus aisément dès lors qu'il n'est pas confronté au réel ?

en partenariat avec 



jeudi 14 janvier 2016

Nouvelles rubriques 2016

Pour bien commencer l'année et suivre mes résolutions je viens de créer une nouvelle rubrique sur mon blog :


Les livres qui me tentent........avant de craquer autant les noter

Dans mes résolutions 2016, la plus grande c'est de gérer ma Pal.
Essayer de la stabiliser et de la diminuer. Il y a bien sûr les concours et les SP que je ne vais pas refuser mais sur mes achats je peux essayer d'agir.
Pas simple, les tentations sont grandes surtout en se promenant sur le net, alors j'expérimente cette liste de mes envies.

J'ai remarqué que souvent je craque sur une impulsion, le livre rejoint ma PAL et lorsque je le lis enfin il est souvent sorti en édition de poche.

Alors je vais noter et on verra si cela marche.  Mes repérages et mes envies viendront s'ajouter au gré du temps dans cette nouvelle rubrique.

J'ai repéré hier : Camille Anseaume "Ta façon d'être au monde"

Mes livres lus en 2016

Comme l'an dernier, je vais remplir au fur et à mesure mes lectures. Pour mieux les suivre, je me suis inscrite sur Goodreads, et me suis fixée un objectif de 100 lectures tous styles confondus.

J'ajouterai mes chroniques au fil de leur publication, un simple clic vous guidera sur mon billet.

Et enfin j'ajoute une page :

Les avis de mon mari

Il lit beaucoup moins mais comme nous avons des lectures différentes, pourquoi ne pas vous en faire profiter.


mardi 12 janvier 2016

Ubac Elisa Vix

UBAC

Elisa Vix





















Rouergue Noir
14 x 20,5
janvier 2016
192 pages
18,00 €
ISBN  : 978-2-8126-0991-6
En numérique via Librel : 13.99 €


Présentation de l'éditeur


Cette saison-là, les loups sont revenus dans la vallée. Et Nadia est arrivée. Nadia dont Estelle n’avait jamais entendu parler. La sœur jumelle de son mari pourtant. Après quatre années passées à New York, elle s’est installée dans le chalet de l’ubac, chez les jeunes époux. Là où ils ont fait leur nid voici quelques mois à peine, juste après leur mariage. Mais avec la présence de Nadia, quelque chose a changé. Estelle a commencé à avoir peur. Peur pour son bébé. Sa petite Lilas si fragile. Si essentielle.Avec un art consommé du suspense, Elisa Vix signe un texte glaçant dans le décor impérieux des Alpes hivernales. Le temps d’une saison de neige, tout peut basculer, dans plus d’une vie..

L'auteur : Elisa Vix


Née en 1967, Élisa Vix a notamment publié La Nuit de l’accident (2012, prix Anguille sous roche 2012) etL’Hexamètre de Quintilien (2014). Elle est également l'auteure d'une série policière pleine d'humour mettant en scène un lieutenant de police nommé Thierry Sauvage. Dans cette série ont paru au Rouergue : Rosa mortalis(2013) et Le Massacre des faux-bourdons (2015, prix Plume d'encre et de sang 2015). Deux précédents romans de la série ont été adaptés pour France 2 : La Baba-Yaga etBad Dog.


Mon avis


Estelle s'est installée à Val Plaisir car le nom de cette station la faisait rêver.  Un poste de préparatrice en pharmacie l'a conduite chez Claudine qui est devenue son amie. Elle y a rencontré Jeremy, originaire de Lyon, propriétaire et gérant d'un bowling.  Il est séduisant, c'est le coup de foudre et l'arrivée de leur fille Lilas fut rapide.

Ils filent le bonheur parfait dans un petit chalet au pied de l'ubac, le versant sombre de la montagne.

Ubac : chalet sur l'envers, partie qui ne reçoit la lumière du soleil que trois mois par an.

Ils sont au calme, pas très loin du centre.  C'est une famille heureuse jusqu'au jour de l'arrivée de Nadia, la soeur jumelle de Jérémy dont Estelle ignorait l'existence jusque là.  Cela faisait quatre ans qu'elle était partie à New York.

Depuis son arrivée, tout a changé.  Estelle est stressée lorsque Lilas est en compagnie de Nadia, elle prend peur pour son bébé.  Pourquoi Jérémy ne lui en a jamais parlé avant ?  Pourquoi Nadia prend-elle autant de place ?  Elle semble possessive avec Jérémy ?  Estelle est troublée, que se passe-t-il ?

Qu'est ce que cela cache ??

Waouh, je l'ai dévoré en une soirée.  Une écriture simple, fluide et efficace, bien rythmée, allant à l'essentiel.  Les faux-jumeaux se ressemblent tellement, ce sont des jumeaux miroirs.  Tout est en symétrie; l'un est solaire, l'autre est sombre.

Un thriller psychologique super bien monté, la tension monte au fil des pages pour vous surprendre jusqu'à son terme.

Vraiment bien ficelé, c'est mon premier coup de coeur de l'année.  Un seul mot : EFFICACE.


lundi 11 janvier 2016

Deuxième salon du livre Paris 7ème



Bonjour, que faites-vous le 30 janvier 2016 ?

Aucune idée ?

En voici une, moi je me rends au deuxième salon organisé par l'association Lire c'est libre.

L'affiche est alléchante : Barbara Abel, Ariane Bois, Emilie Freche, Gilles Paris, Delphine Bertholon, Nicolas Lebel, Sophie Loubière et beaucoup d'autres seront au rendez-vous.

Peut-être une occasion de nous y rencontrer.

Pour plus d'infos rendez-vous sur la page de l'association c'est ici







samedi 9 janvier 2016

Lost Sahara Alan Heller ***

Lost Sahara 

Alan Heller




Ankama
parution : 23 octobre 2015
ISBN : 9782359108170
public : ado et adulte
genre : manga shônen
Prix : 7.95 €



Présentation de la série  

Le détective privé John Big Cookie doit retrouver au plus vite un précieux objet, tout ça en étant immortel et amnésique ! Un nouveau manga français aux débuts convaincants, entre Dofus et One Piece.

L'histoire : John Big Cookie est détective privé. Lors d'un de ses derniers contrats, il subit une déflagration qui le rendit amnésique. Depuis, il a une sorte de compteur qui lui indique le nombre de jours et d'heures avant que sa mémoire ne soit réinitialisée encore et encore. Alors qu'une remise à zéro vient d'avoir lieu, John se réveille chez lui, à Wonder City, et cherche les éventuelles notes qu'il a pu se laisser. Sa petite amie et assistante, Honey An Grà, a beau essayer de l'aider, elle ne parvient pas à lutter contre le sens de l'organisation si particulier de Cookie ! Heureusement, les mots inscrits sur le mur devraient aider l'amnésique à se remémorer de sa dernière enquête. John finit par vexer Honey qui décide de quitter l'appartement ! La sonnerie du téléphone résonne alors. John prend l'appel et, à l'autre bout du fil, c'est sa cliente qui exige de savoir où en est sa mission. Elle demande même à ce que le détective se rende au plus tôt chez elle, un bar burlesque et branché nommé le Little Club Monster...





Présentation en vidéo


Mon avis

Merci aux éditions Ankama et à Babelio pour ce masse critique special Bd et manga.

Particularité de ce manga, il est français.  C'est Alan Heller, 26 ans qui en est l'auteur.  C'est le premier d'une trilogie annoncée.

John Big Cookie est détective privé.  Il a un gros souci, il a perdu la mémoire .  Sur son avant bras droit est gravé un compteur.  Il se réinitialise tous les sept jours mettant à néant les efforts de la semaine précédente effaçant tout de sa mémoire.  

Il est engagé par la sorcière Lady G. Rotwang pour retrouver son cube magique et par la même occasion sa mémoire.  Il n'est pas le seul à avoir été engagé dans cette aventure.  Ils sont sept au total.

Il va croiser des vampires, des sorcières, golems et autres créatures, des personnages inspirés de l'univers des jeux vidéos.  On entre dans un monde onirique de l'ordre du fantastique.

Nos personnages arrivent à Lost Sahara.  Cela se passe un peu comme un jeu télé-réalité, chacun a son budget pour acheter le nécessaire pour arriver au terme de la mission.  Il y a des épreuves à réussir et si on n'a plus d'argent c'est l'élimination assurée.

En route pour une course folle avec un imaginaire très riche.  Pas de temps à perdre car notre héros ne dispose que de sept jours pour retrouver sa mémoire.  Par conséquent le rythme est endiablé.  Un héros déjanté qui n'est pas dépourvu d'humour.

Le trait d'Alan Heller me fait un peu penser à Eiichirō Oda et son personnage de One Piece, il est agréable.  Mon fils, bientôt 11 ans a adoré cet épisode.

Encore merci à Babelio et à l'éditeur qui m'ont fait sortir de mon univers habituel.

Ma note : ***



mardi 5 janvier 2016

La terre qui penche Carole Martinez ♥♥♥♥♥

La Terre qui penche 

Carole Martinez



















GALLIMARD
Collection Blanche
Parution : 20-08-2015
368 pages, 140 x 205 mm
ISBN : 9782070149926


Présentation de l'éditeur



Blanche est morte en 1361 à l’âge de douze ans, mais elle a tant vieilli par-delà la mort! La vieille âme qu’elle est devenue aurait tout oublié de sa courte existence si la petite fille qu’elle a été ne la hantait pas. Vieille âme et petite fille partagent la même tombe et leurs récits alternent.
L’enfance se raconte au présent et la vieillesse s’émerveille, s’étonne, se revoit vêtue des plus beaux habits qui soient et conduite par son père dans la forêt sans savoir ce qui l’y attend.
Veut-on l’offrir au diable filou pour que les temps de misère cessent, que les récoltes ne pourrissent plus et que le mal noir qui a emporté sa mère en même temps que la moitié du monde ne revienne jamais?
Par la force d’une écriture cruelle, sensuelle et poétique à la fois, Carole Martinez laisse Blanche tisser les orties de son enfance et recoudre son destin. Nous retrouvons son univers si singulier, où la magie et le songe côtoient la violence et la truculence charnelles, toujours à l’orée du rêve mais deux siècles plus tard, dans ce domaine des Murmures qui était le cadre de son précédent roman.


L'auteur nous présente le roman




Mon avis

Carole Martinez nous emmène au Domaine des Murmures, perché sur un rocher sur la Terre qui penche vers la rivière. Nous sommes deux siècles plus tard, vers 1360, à l'endroit où Esclarmonde fut murée,  "Le Domaine des Murmures".

En route pour un roman à deux voix, celle de l'âme vieille , ce qu'elle est devenue des siècles plus tard et qui nous conte l'histoire de Blanche enfant morte à 12 ans avec qui elle est enfermée.

Blanche au présent nous raconte son enfance, et la vieille âme qui aurait tout oublié des siècles plus tard et qui l'écoute.

Blanche a onze ans et rêve d'apprendre à lire et écrire pour pouvoir broder son nom. Elle ne connaît que la lettre B.  Son père, Martin,  juge que l'instruction n'est pas utile, il assoit son autorité à la badine.  Martin a 38 ans, il est veuf, un peu lubrique et sème des bâtards un peu partout.

Un jour, on tisse un bel habit brodé pour lui et pour Blanche et les voilà partis en voyage jusqu'au domaine des Murmures.  Son père l'abandonne tout simplement au château sur la Terre qui penche en bord de Loue pour être marié à Aymon fils du domaine, simple d'esprit se prenant tantôt pour un oiseau, tantôt pour un poisson.  Martin poursuit sa route laissant Blanche.

Blanche veut d'abord s'enfuir surprenant son père avec Aelys sa future marâtre. Martin était jadis amoureux d'Aelys mais il ne fait que l'utiliser sexuellement l'abandonnant ensuite.  Blanche se fait alors la promesse que JAMAIS elle ne se livrera à un homme..

Finalement elle se plaît aux "Murmures".  On lui donne l'éducation, elle va apprendre à lire et à écrire pour pouvoir diriger le domaine plus tard.  Elle apprivoisera petit à petit son promis Aymon.

La rivière joue un rôle essentiel dans le récit, se transformant en Dame Verte avec ses crues meurtrières.  La Loue car c'est d'elle que l'on parle jouera un rôle prépondérant dans le récit.

Carole Martinez nous parle du Moyen Âge avec ses seigneurs, ses vassaux, ses tournois, ses disettes, son épidémie de peste et la multitude de décès engendrés par elle.  Elle nous emmène dans un récit à la limite du fantastique, dans un monde onirique de fables et de légendes, le tout agrémenté de chansons médiévales et du roman du Renart.

La vision de l'enfance, l'amour, le passage à l'adolescence, la prise de conscience de la place de la femme sont des thèmes évoqués dans ce roman initiatique tout en poésie et en délicatesse.

Que de jolies phrases lues, que l'on savoure lentement tellement elles sont délicieuses.  La magie des rêves, des mots.  Une écriture splendide, maîtrisée, poétique, belle.  Merci Madame Martinez, j'ai vraiment fait un voyage splendide.  Un récit exceptionnel.

Un Immense coup de coeur pour moi.


C'était une LC avec ma binôme Julie des Petites Lectures de Scarlett, son avis se trouve ici

Les jolies phrases


Comme les hommes sont attentifs quand on leur parle d'eux !


Au fil du temps, nous reconstruisons notre vie pour lui donner une consistance, une cohérence.


Je suis Chardon, car mon esprit est si plein de piquants qu'aucune fille ne me cherche jamais noises.


Les secrets de famille sont des fantômes, on les enterre, mais ils nous hantent. Si je doutais de mon existence, je dirais même que ce sont les seuls vrais fantômes. Mais peut-être ne suis-je qu'une simple histoire de famille qui se cherche désespérément un sens.


Heureux ceux qui désirent jusqu'au bout, et même au-delà, ceux qui meurent curieux, heureux les oublieux qui redécouvrent chaque jour le monde, heureux les emphatiques, les simples et les croyants ! Heureux les imbéciles !


Tu m'as révélé à moi même, mon fils. Grâce à toi, je me suis offert la joie d'être un homme aimant et imparfait. Imparfait du fait même de ton existence et affaibli par mon amour.


Un père aimant et vulnérable.


La mémoire est une alchimie merveilleuse, certains souvenirs nous donnent l'illusion du réel !


Les souvenirs, c'est comme les mouches ! On a beau les chasser, ça revient, ça pique et ça bourdonne dans le silence ! Y a qu'à les écraser.


Cheval et rivière, tous deux blancs d'écume et bruns de terre, râlaient côte à côte.


Être père ne parait pas bien compliqué, il suffit d'être celui qui se fait obéir, celui dont on ne discute pas les décisions, il suffit d'être à l'image de son père. On ne ressent rien dans son corps, on ne porte pas de fruit, on ne donne pas un morceau de chair pour forger un enfant, on ne risque pas sa vie en la donnant. (suite p 172)


Je suis heureuse, car il me semble que nous sommes mûrs pour l'amour, pas pour cette chose que père fait avec toutes les femmes, pas pour cette violence des corps poussés les uns contre les autres qui se montent comme des chiens dans un furieux désordre jusqu'à s'entre-dévorer ; non, mûrs pour un amour précieux, qui éveille les êtres au monde, mûrs pour cet amour qui nous ouvre la poitrine en deux et jaillit de nos coeurs, de nos bouches, de nos yeux, de nos côtes, et coule comme du sang dans toutes les saignées des champs, pour cet amour qui creuse son chemin dans les vignes, dans les forêts, dans le ciel, et rend toute chose, sinon intelligible, au moins sensible. Cet amour qui fait respirer l'espace sans retenue et accepter que la beauté du monde me transperce comme une épée. Je suis mûre pour l'amour, je ressens cette joie qu'on éprouve à n'être qu'une part de quelque chose de plus vaste.








dimanche 3 janvier 2016

Le temps des bilans

Le temps des bilans

Belle et heureuse année 2016.



Une année se termine et il est temps de faire les bilans.

Je voudrais d'abord vous remercier car vous étiez 450 en fin d'année à suivre mon blog, cela fait chaud au coeur.  Mon envie de partage est comblée.  N'hésitez pas à échanger un maximum par ce blog ou par la page fb qui lui est dédiée.  On s'enrichit lorsqu'on partage et c'est une valeur de notre société à préserver.

Une belle année lecture car mon compteur est à ce jour sur 98 lectures.

Mes lectures de l'année se trouve ici, il manque encore quelques articles mais les photos des lectures sont là.  Pour mon avis, il n'y a qu'à cliquer.


Les challenges


Challenge ABC

Commencé en septembre 2014 et terminé en septembre , le but était de lire un auteur de chaque lettre de l'alphabet.

Résultat : 20/26


Challenge Pile à lire

Un joli fiasco car ma PAL qui devait suivre un régime, n'a jamais autant grossi que cette année.

Au départ : 85 je pense, à l'arrivée plus de 200

Challenge 1% de la rentrée littéraire

Fin décembre,je suis au 21ème livre de la rentrée, je m'approche des 4 %

100 livres pour 2015

Je m'étais fixé un objectif de 87 et en suis à dix de plus.  L'an dernier j'en avais lu 85.

Challenge pavés 2015-2016

Commencé à la mi-août pour un an, je n'en ai lu qu'un.  Mon objectif est d'atteindre le premier niveau soit 5 pavés.



Mes coups de coeur

J'aime beaucoup découvrir les premiers romans donc je vous suggère 5 coups de coeur dans deux catégories.   Lien vers l'article en cliquant sur la couverture.

Les premiers romans







Les autres coups de coeur









Je voudrais également remercier mes partenaires Babelio, Lecteurs.com, Netgalley, Luce Wilquin, Rouergue, Actes Noirs, Taurnada et les auteurs qui m'ont fait confiance.


Projets et objectifs 2016

Grande résolution de 2016 , essayer de dégonfler ma pile à lire.  Les nombreux échanges sur les groupes de lecture ont ceci de pervers que cela booste les envies et la PAL par la même occasion.  Un constat est que trop souvent je me précipite et lorsque je lis réellement le bouquin il est sorti en poche. Alors la solution ??  Je vais créer une nouvelle page sur le blog avec une wish-list et j'espère ainsi être un peu plus raisonnable dans mes achats.  Je suis curieuse de voir si j'arriverai à la tenir mais qui ne tente rien....

Il faut absolument que je réduise le volume.

Ce ne sera pas simple car j'ai l'immense joie d'avoir été sélectionnée pour le prix des lecteurs du Livre de Poche, ce qui signifie 21 romans à lire de février à août.  C'est sans compter les services presse et les concours qui eux pourront gonfler ma PAL.  Un bilan aura lieu l'an prochain.

Autre envie en 2016 : continuer à rencontrer des auteurs, et fin de ce mois de janvier un premier rendez-vous est pris à Paris pour le salon de la mairie du 7éme organisé par lire c'est libre



Ensuite il y aura la Foire du Livre de Bruxelles en février.

J'espère pouvoir continuer à rencontrer de façon réelle les Lecteurs Belges compulsifs, nous avions réalisé l'an dernier des rencontres Cook and Book, il serait sympa de poursuivre notre tour de Belgique.  Et surtout rencontrer ma binôme lectures communes avec qui on peut le dire c'est l'accord parfait au niveau de nos choix de lectures.

J'aimerais également continuer à découvrir et vous faire découvrir des maisons d'éditions et des auteurs de chez nous en participant comme chaque année en avril au mois belge organisé par Anne et Mina.

Je continue mon challenge 1% de la rentrée et celui des pavés mais ne souhaite pas les étendre.

Une belle année en perspective où le maître mot est découverte et plaisir.  Qu'elle soit riche pour vous aussi.

Encore un tout grand merci à vous de me lire et de me suivre.